Écho de presse

Manon Cormier, avocate et résistante bordelaise

le par

L'avocate devenue résistante Manon Cormier, dans son bureau au ministère, circa 1940 - source : Bordeaux Gazette

Avocate, Manon Cormier a lutté toute sa vie pour l’émancipation des femmes. Résistante, elle sera déportée à Ravensbrück et mourra à la Libération des traitements qu’elle y a subis.

Née le 27 août 1896 dans une famille bourgeoise et républicaine (son père, Jules Cormier, est maire de Bassens), Manon Cormier est la première femme à obtenir, à 20 ans, sa licence de droit à Bordeaux. Elle devient ainsi la première avocate bordelaise en 1921. Cette pionnière sur la région va s’attacher à défendre les plus démunis. Son autre combat, celui qui la portera toute sa vie, c’est son attachement aux droits des femmes.

En 1924, elle devient présidente fondatrice de la section girondine de la Ligue française pour le droit des femmes (LFDF), puis membre du comité central de la Ligue dès 1928, et organise de nombreuses rencontres pour défendre le droit de vote des Françaises.

Ces conférences obtiennent de plus en plus de succès ; les journaux qui en font l’écho se montrent souvent admiratifs devant ses arguments.

« Mademoiselle Manon Cormier, de la Cour d’appel de Bordeaux, intervint à son tour, avec non moins de distinction. Et les arguments des oratrices étaient d’un ordre tellement élevé, qu’ils ne purent qu’obtenir l’approbation d’un public nombreux et attentif.

Au fait, pourquoi refuserait-on plus longtemps le droit de vote à des compagnes dont nous savons reconnaître les hautes qualités de cœur et d’esprit, quand autour de nous la plupart des pays ont réalisé cette réform...

Cet article est réservé aux abonnés.
Accédez à l'intégralité de l'offre éditoriale et aux outils de recherche avancée.