Écho de presse

Le grand discours de Lamartine contre la peine de mort

le par

Alphonse de Lamartine, estampe de H. Jannin, 1848 - source : Gallica-BnF

Le 17 mars 1838, près de 150 ans avant sa promulgation, l'auteur des « Méditations poétiques » prononce un discours fougueux pour l'abolition de la peine capitale. 
 

17 mars 1838, à la Chambre des députés. Le poète à succès Alphonse de Lamartine, auteur des célèbres Méditations poétiques et désormais député républicain de Saône-et-Loire, s'est déjà fait remarquer plusieurs fois pour ses prises de position politiques : contre l'esclavage, par exemple, ou contre l'Empire ottoman dans sa lutte avec le peuple serbe.

Mais ce jour-là, c'est pour l'abolition de la peine de mort qu'il se prononce, dans un contexte où les pétitions se multiplient pour mettre fin à l'usage de la guillotine. La Société de morale chrétienne, en particulier, a réuni à ce moment-là 18 000 signatures au bas d'une pétition qu'elle dépose à la Chambre des députés. Lamartine s'en fait le porte-parole auprès des élus.

La Gazette nationale du 18 mars retranscrit les débats du jour et le contenu de l'intervention de l'orateur :

« Messieurs, la différence profonde qui existe entre l’honorable orateur auquel je succède et moi consiste surtout en ceci : que l’honorable préopinant veut conserver la peine de mort dans nos lois, précisément comme signe, comme intimidation, et que no...

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