Écho de presse

Les confidences d’Al Jennings, pilleur de train

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Illustration en entête des articles de la série « Hors-la-loi » de Blaise Cendrars sur Al Jennings, Paris-Soir, 1935 - source : RetroNews-BnF

En 1935, l’écrivain Blaise Cendrars publie sous forme de feuilleton les mémoires d’Al Jennings, célèbre outlaw américain, témoin et rapporteur des conditions épouvantables des bagnes aux États-Unis.

En 1935, l’écrivain Blaise Cendrars est grand reporter à Paris-Soir, dans le journal de son ami Pierre Lazareff. Surnommé « le Poète manchot », à cause de l’amputation de son bras droit suite à une blessure de guerre en 1915, le journaliste voyage beaucoup, notamment aux États-Unis. C’est là qu’il rencontre Al Jennings.

Celui-ci est alors un respectable avocat de 72 ans, candidat démocrate à plusieurs élections, auteur de plusieurs livres dont une autobiographie. Ce sont en fait ses « Mémoires sensationnelles » que Blaise Cendrars va publier dans Paris-Soir.

Car avant de se ranger des voitures, Al Jennings a été  « le plus célèbre pilleur de train », « la terreur du territoire indien », le « roi des hors-la-loi ». Ses écrits portent essentiellement sur les épouvantables conditions de détention dans les bagnes américains.

Cendrars publie l’histoire de cet « outlaw » sous forme de feuilleton quotidien entre le 12 décembre 1935 et le 2 janvier 1936.

Qu’on ne s’y trompe pas, selon l’écrivain, il ne s’agit pas d’un vulgaire gangster.

« Al Jennings, le roi des outlaws, le plus célèbre des pilleurs de trains américains, la “terreur” du Territoire indien, dont nous publions aujourd'hui les Mémoires sensationnels, n'est pas un cow-boy de cinéma, ni un personnage conventionnel issu d'un roman policier, ni un héros romantique qui ploie sous le poids de la fatalité.

Tout au contraire, c'est un aventurier terriblement sympathique, proche, familier, un batailleur qui lutta toujours avec la destinée, qui sut la vaincre et se refaire une vie.

Bref, c'est un homme au grand cœur qui nous raconte sa vertigineuse existence simplement, avec bonne humeur et avec fougue certes, mais sans vantardise et sans jamais perdre contact avec la plus profonde humanité. »

Pendant 21 jours, les lecteurs de Paris-Soir peuvent ainsi suivre les aventures de Jennings. Son premier ...

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