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« L’hypocrite bouffonnerie » des procès de Moscou dans Le Jour

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Le cadre soviétique Grigori Zinoviev à la suite de son arrestation par le NKVD, 1936 - source : WikiCommons

A l’issue du premier procès dit « de Moscou » qui verra les cadres bolcheviks Zinoviev et Kamenev exécutés, le chroniqueur René Bizet évoque avec une verve macabre les ressorts du pouvoir soviétique et la façon toute stalinienne d’arbitrer les désaccords politiques.

Au mois d’août 1936, plusieurs bolcheviks de la première heure, participants de la Révolution d’Octobre, sont condamnés à mort par les instances dirigeantes du Parti pour trahison contre l’État soviétique dans le cadre d’un procès public spectaculaire et cruellement médiatique visant à sidérer la population russe. C’est le début des « procès de Moscou » et de ce que l’on nommera bientôt la Grande Terreur. L’ancien président du soviet de Leningrad Zinoviev et l’ex-président du Politburo Kamenev figurent parmi les accusés. Tous seront fusillés le 25 août.

Dans l’édition du quotidien conservateur Le Jour du 25, l’écrivain et chroniqueur René Bizet fait état de cette parodie de justice. Dans un texte lucide où brille un féroce humour noir, il se moque du ridicule de cette mise en scène typiquement stalinienne, de la crédulité des chroniqueurs et du silence cynique des communistes français.

CE PROCÈS DE MOSCOU ? UNE HYPOCRITE BOUFFONNERIE

Les aveux de Zinoviev sont trop spontanés pour être sincères, sa soif du martyre trop belle pour être vraie.

Il est vraisemblable qu’au milieu des événements qui bouleversent en ce moment l’Europe, les Français n’ont prêté qu’une attention rapide à l’extraordinaire procès de Moscou, qui vient...

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