Écho de presse

1942 : « L'Étranger » de Camus dérange

le par

Albert Camus - Source WikiCommons

Le plus célèbre des romans d'Albert Camus a dès sa parution divisé la critique. Jean-Paul Sartre y voit une œuvre majeure « proche d'un conte de Voltaire ». 

« Aujourd'hui, maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas. » C'est par cet incipit devenu l'un des plus célèbres de la littérature française que s'ouvre L'Étranger.

Dès sa parution en mai 1942, le roman d'Albert Camus a suscité des interprétations contradictoires et divisé la critique.  

L'intrigue se déroule à Alger, sous le soleil brûlant d'une Algérie encore française perçue au travers des réflexions de Meursault. Le personnage empreinte tous les traits de l'apathie ; son indifférence n'est troublée ni par la mort de sa mère, ni par l'annonce de sa condamnation à l'échafaud suite à un meurtre qu'il ne parvient pas à justifier lors de son procès.

Face à ce personnage apparemment cynique et désabusé, certains critiques ne cachent pas leur révulsion. C'est le cas d'André Rousseaux dans Le Figaro, qui assassine le roman en juillet 1942 : 

« Le moins qu'on puisse dire est que cette piètre humanité manque vraiment d'intérêt. Il faut ajouter que l'entreprise de M. Albert Camus manque complètement son but. L'auteur de  "L'Etranger" croit certainement fa...

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