Écho de presse

Le mystère du « poste zéro », la première radio pirate parisienne

le par

Transformation de radio-téléphone venant d'Angleterre, Agence Rol, 1925 - source : Gallica-BnF

En 1923, un mystérieux poste émetteur parasite les ondes de la région parisienne. Cette première radio pirate donne du fer à retordre aux services des P.T.T. – et au journaliste de L’Œuvre, qui suit l’enquête au jour le jour.

Au mois de février 1923, les auditeurs de Paris et de la proche banlieue sont dérangés dans l’écoute de leurs émissions radiophoniques quotidiennes par d’étranges manifestations sonores d’origine inconnue, qui brouillent les ondes.

De nombreux témoins affirment entendre des voix anonymes « parler, chanter et jouer de la musique », recouvrant ainsi les programmes émis par les principales stations de radio parisiennes, celles de la Tour Eiffel et de Radiola.

Comme le rapporte le journal L’Œuvre, face à cette situation extraordinaire, qu’il s’agisse de plaisantins ou de véritables saboteurs de programmes radiodiffusés, la Direction de la Télégraphie sans fil est catégorique :

« Aucune déclaration de poste en essai n’ayant été déposée, les opérateurs du poste mystérieux sont en contravention formelle avec la loi du 27 décembre 1851.

Par conséquent, ils s’exposent à des poursuites engagées par l’État, tout comme certains de leurs imitateurs. »

Dès le mois de mars, la presse s’empare de cette curieuse affaire et L’Œuvre encore, sous la plume du journaliste Emmanuel Bourcier, se lance dans une véritable enquête afin de découvrir qui se cache derrière cette station mystère.

C’est ainsi que pendant plusieurs semaines, le journal consacre des chroniques quotidiennes à ce que l’on nomme désormais le « poste zéro », baptisé en référence aux postes ...

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