Écho de presse

Le compositeur Érik Satie, de « musico-loufoque » à « sublime prophète »

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Portrait d'Erik Satie, impression photomécanique - source : Gallica-BnF

Compositeur aussi génial qu'inclassable, Érik Satie, au départ méconnu du grand public, n'a cessé d'intriguer et de fasciner le milieu intellectuel et artistique. 

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« Musico-loufoque », « prophète sublime », « pince-sans-rire prodigieux »… C’est peu dire qu' Érik Satie a intrigué et fasciné le milieu artistique et intellectuel de son époque.

Précurseur inclassable, ce compositeur et pianiste né à Honfleur en 1866 n’a pas toujours été bien accueilli ni compris. 

Quand en 1879, il entre au Conservatoire de musique, ses professeurs le jugent purement et simplement dénué de talent –  il est renvoyé après deux ans et demi de cours. Admis à nouveau fin 1885, il compose et présente sa première pièce pour piano connue, «Allegro», sans pour autant s’attirer la reconnaissance de ses pairs. 

Faute de mieux, il décide de s’engager dans un régiment d’infanterie… mais déchante au bout de quelques semaines. La légende veut qu’il se soit fait réformer en exposant sa poitrine nue au froid de la nuit hivernale au point d’attraper une congestion pulmonaire.

C’est sa rencontre avec la faune artistique de Montmartre qui le lancera finalement sur le chemin de la composition. Il s’installe dans ce quartier parisien en ébullition à 21 ans et se lie d’amitié avec, entre autres, Mallarmé et Verlaine. 

C’est à cette période qu’il compose ses quatre «Ogives» pour piano, puis ses trois «Gymnopédies». 

En 1890, il fait la connaissance d’un autre grand compositeur, Claude Debussy, au cabaret le Chat noir. Quelques mois plus tard, les deux amis s’engagent dans l'Ordre de la Rose-Croix catholique et esthétique du Tem...

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