Chronique

La « Grande Peur » de 1789 : les raisons d’une colère politique

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La Journée du 21 juillet 1789 : escalade et pillage de la maison de ville de Strasbourg - source : Gallica-BnF

Quelques jours après la prise de la Bastille, c'est la Grande Peur qui s'est installée : les rumeurs de violences et de pillages dans les campagnes attisent la peur et la crainte d'une sauvagerie populaire qui ne semble plus vouloir s'arrêter.

Fin juillet 1789. Depuis environ un mois, les états généraux ont totalement basculé. La réforme du royaume, souhaitée par le roi et ses ministres, leur a complètement échappé. En quelques semaines seulement, la monarchie absolue s’est effondrée. Une Assemblée nationale a été proclamée. La Bastille a été prise. Les projets s’accumulent : tout annonce qu’une déclaration des droits sera bientôt votée. L’ordre nouveau devient une réalité. Et pourtant, les nouvelles les plus alarmantes viennent de plusieurs provinces du royaume.

 Le Courrier de Provence de Mirabeau s’en fait l’écho le 29 juillet 1789 :

« Des Villes, des Provinces ont été remplies de terreurs paniques ; les citadins, les laboureurs ont quitté leurs travaux pour courir aux armes. La Mun...

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