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1950 : Disparition de Léon Blum

Chef de file du Front populaire, président du Conseil en 1936 puis du gouvernement provisoire de la France dix ans plus tard, Léon Blum succombe à un infarctus le 30 mars 1950, à l’âge de 77 ans.
Léon BlumFront populaireHomme d'état
Arnaud Pagès

Ecrit par

Arnaud Pagès

Publié le

30 mars 2018

et modifié le 22 novembre 2024

Chef de file du Front populaire, président du Conseil en 1936 puis du gouvernement provisoire de la France dix ans plus tard, Léon Blum succombe à un infarctus le 30 mars 1950, à l’âge de 77 ans.

Né le 9 avril 1872 à Paris dans une famille de confession juive dont le père tient un commerce d'étoffes, Léon Blum devient, après des études de lettres et de droit, auditeur au Conseil d'État en 1895, à seulement vingt-trois ans.

Fortement marqué par l'affaire Dreyfus, il adhère au Parti socialiste en 1902 puis rejoint deux ans plus tard la rédaction du quotidien L'Humanité, que Jean Jaurès vient tout juste de fonder. À l'aube de la Grande Guerre, il devient le chef du cabinet du ministre des Travaux publics Marcel Sembat, puis est élu député de la Seine en 1919.

Le 4 juin 1936, à la tête du Front populaire, il est nommé à la direction du Conseil des ministres par le président de la République Albert Lebrun. Il va alors être le chef d'orchestre d'une série de mesures sociales qui demeurent la plus célèbre avancée historique en faveur des travailleurs : hausse généralisée des salaires, mise en place des conventions collectives, instauration de deux semaines de congés payés, semaine de 40 heures et nationalisation de plusieurs grandes entreprises.

À la Libération, il devient brièvement président du gouvernement provisoire avant l'élection à la tête de l'État de Vincent Auriol en janvier 1947, pour ensuite se retirer, déjà âgé et marqué par cinq années de guerre et d’occupation. Sous Pétain, il fut emprisonné à de multiples reprises avant d'être déporté au camp de concentration de Buchenwald.

Le 30 mars, chez lui au Clos des Metz, il est pris d'un malaise en début d'après-midi, alors qu'il vient de sortir de table. Son épouse fait immédiatement venir plusieurs médecins. Ils n'arriveront pas à le sauver.

Dans son édition du 31 mars, L'Aube détaille les circonstances de son décès :

« C’est hier, à 15h30, que Léon Blum est décédé dans sa propriété de Jouy-en-Josas, des suites d'une syncope cardiaque.

L'homme d'État, dont la santé était redevenue satisfaisante après l'opération qu'il avait subie il y a environ un an, a été pris d'un brusque malaise peu après avoir déjeuné.

Trois médecins : le Dr Patureau, de Paris, le Dr Sorodin, de Versailles, et un de leurs confrères de Jouy-en-Josas, appelés par Mme Léon Blum, qui se trouvait au chevet de son mari, se sont aussitôt rendus au Clos-les-Metz, où, en dépit de leurs soins, l'ancien président du Conseil a succombé après deux nouveaux malaises. »

C'est une grande perte pour la France. À la mesure des services qu'il a rendus à la nation – il avait notamment, juste après la guerre, renégocié la dette de la France auprès des États-Unis – Léon Blum a droit à des funérailles nationales.

« C’est ce matin, à 10 heures, à Jouy-en-Josas, qu'aura lieu la mise en bière de la dépouille mortelle de Léon Blum.

Le cercueil sera conduit dans l'après-midi, vers 16 heures, à Paris, pour être déposé dans une chapelle ardente aménagée dans le hall du Populaire, 61, rue de la Fayette. Le public sera admis à s'incliner à partir de 17 heures. Les obsèques auront lieu demain dimanche, à 15 heures.

La levée du corps se fera au Populaire, d'où un cortège partira, qui se disloquera place de la Concorde, où seront prononcés les discours officiels. »

Suite à sa disparition, les principales personnalités politiques d’alors se succèdent auprès de sa dépouille afin de lui rendre un dernier hommage :

« Tour à tour, MM. Yvon Delbos, Queuille, Jules Moch, André Marie, Daniel Mayer, Félix Gouin, Ramadier, Jouhaux, Fourcade, président de l'assemblée de l'Union Française, se sont succédé dans le petit bureau où, sur un divan, repose le corps de Léon Blum.

À 11h15, M. Georges Bidault est arrivé à son tour. À l'issue d'un bref entretien qu'il avait eu avec Mme Léon Blum, le président du Conseil a déclaré aux journalistes :

— La disparition de Léon Blum est une grande douleur pour moi. C'est également une grande perte pour la nation. La sagesse de ses conseils et la générosité de son âme allaient bien au delà de son propre travail. »

Soixante-huit ans après son décès, Léon Blum est considéré comme l'artisan d'une politique sociale qui aura considérablement et durablement amélioré la vie des Français, et comme la figure la plus emblématique d’un certain socialisme en France.

Au début des années 1980, François Mitterrand tentera de reprendre une partie de son héritage en faisant passer la semaine de travail à 39 heures, et en faisant voter la cinquième semaine de congés payés.

Mots-clés

Léon BlumFront populaireHomme d'état
Arnaud Pagès

Ecrit par

Arnaud Pagès

Arnaud Pagès est journaliste depuis plus de 15 ans. Il est passé, entre autres, par Technikart et Clark Magazine. Il collabore aujourd'hui régulièrement avec RetroNews, Usbek & Rica, l'Atelier BNP Paribas, Detours, VICE et Slate.

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