Écho de presse

1942 : Laval devient chef du gouvernement de Vichy

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Pierre Laval, futur chef du gouvernement du régime de Vichy, au milieu des journalistes en 1932, Agence Mondial - source : Gallica-BnF

D’abord socialiste, proche de la SFIO et maire d'Aubervilliers, Pierre Laval restera pourtant dans l’Histoire comme une personnalité funeste, artisan en chef de la collaboration – le second de Pétain.

Dans son édition du 20 avril 1942, Le Progrès de la Côte-d'Or, journal collaborationniste, se félicite du retour au pouvoir de Pierre Laval, dauphin de Philippe Pétain et artisan en chef de « l’État français » de Vichy.

Pétain, après l’avoir écarté du régime un an et demi plus tôt, se décide à le renommer en tant que chef du gouvernement :

« On connait notre position : même contre certains de nos amis, nous avons soutenu M. Laval et sa politique. Car le nouveau Premier français a une politique : tant d'autres en ont de rechange !

Il sait ce qu'il veut, là où il va, et par quelles voies : combien demandent au vent des intérêts et des passions la route qu'ils doivent prendre !

Mais nous avons suivi, au travers de cette tourmente, l'action de M. Laval, dans l'intérêt unique de la France, notamment au cours des travaux préparatoires puis constitutifs de cette Assemblée Nationale de Juillet 1940, d'où est issue cette Révolution Nationale accomplie dans l'ordre, dans la méditation profonde de notre Peuple, sans autre trouble que les manifestations criminelles mais sporadiques des agents de l'étranger et de la dissidence de sa solde. »

Dans la foulée de sa nomination, il prononce une phrase lugubre et restée célèbre, qui résonne aujourd’hui comme l’expression définitive de la collaboration française au régime national-socialiste :

« Je souhait...

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