Écho de presse

André Léo : « Croit-on pouvoir faire la Révolution sans les femmes ? »

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Portrait d'André Léo - source : Wikicommons

André Léo fut l'une des premières femmes à penser l'égalité des sexes. Romancière et journaliste, communarde passionnée, elle passera sa vie à faire avancer la cause révolutionnaire et féministe. 

Elle se prénommait Léodile Béra mais s’était choisi le pseudonyme d’André Léo, référence aux prénoms de ses deux jumeaux.

C’est sous ce pseudo résolument masculin que cette féministe française au regard doux mais à la détermination sans faille a mené ses combats politiques et signé des dizaines de romans et d’essais, laissant derrière elle une œuvre majeure. 

Romancière et journaliste, militante féministe d'inspiration socialiste et anarchiste, membre de la Première Internationale, André Léo est née en 1824 dans un milieu de la bourgeoisie dite éclairée – son grand-père était révolutionnaire, son père fut officier de marine puis notaire et enfin juge de paix. 

André Léo vit un temps en Suisse, mariée à un journaliste progressiste, Grégoire Champseix, qui meurt en 1863, la laissant élever seule ses deux garçons.

C'est sur le terrain littéraire qu'elle commence à affirmer sa vision de l'égalité des sexes, avec Une vieille fille (elle y dénonce la profonde inégalité inhérente au mariage), premier roman d'une longue série qui lui assurera une grande notoriété. 

Revenue à Paris avec ses enfants, elle s’engage dans les années 1860 avec les républicains et milite avec l'anarchiste Louise Michel. 

En 1866, elle crée l'Association pour l'amélioration de l'enseignement des femmes et milite pour l’égalité des sexes. Sa pensée est ainsi résumée par Le Siècle en 1870 : 

« Pourquoi la femme n’est-elle pas traitée par le législateur sur le pied d’égalité avec l’homme, soit dans le mariage, soit dans la cité, soit da...

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