Écho de presse

L'incendie du palais des Tuileries par la Commune

le par

« L'incendie des Tuileries », Georges Clairin, 1871 - source : WikiCommons

Le 23 mai 1871, le palais des Tuileries, siège du pouvoir de Napoléon III, est détruit lors d'un incendie allumé par des communards. La presse « versaillaise » commente l'événement avec horreur.

Trois jours : c'est le temps qu'a duré l'incendie du palais des Tuileries. Du 23 au 26 mai 1871, alors que la Semaine sanglante met fin à la Commune, trois hommes mettent le feu à la demeure historique des monarques français à Paris – laquelle fut aussi le siège du pouvoir de Napoléon III, l'empereur honni.

 

Les communards Jules-Henri-Marius Bergeret, Victor Bénot et Étienne Boudin utilisent des chariots de poudre, de l'essence et du goudron liquide pour allumer l'incendie. Le château, construit en 1567, part en fumée avec les 80 000 livres de sa bibliothèque et la majeure partie de son mobilier.

Le palais et le jardin des Tuileries, Gaspard Gobaud, 1847 - source : Gallica-BnF

Dans les jours qui suivent, la presse antirévolutionnaire – ou « versaillaise » – va faire part de son horreur face à un geste jugé sacrilège. Dès le 25 mai, le quotidien conservateur Le Gaulois écrit :

« La journée du 24 mai. L'histoire l'appellera : la journée des incendiaires !

 

Cernés […], les étrangers et les bandits qui avaient terrorisé Paris ont voulu se venger. Ils ont mis le feu aux Tuileries [...]. Le feu a été mis par les dignes adeptes, français et étrangers, de l'Internationale [...].

 

Au milieu de ce feu, de ce désordre, notre brave, notre digne, notre admirable armée, marche résolument à la voix de ses chefs. »

Tandis que Le Petit Marseillais raconte :

« Dans un accès de rage, les insurgés ont mis le feu au Louvre et aux Tuileries. Le laconi...

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