Écho de presse

1934 : Interviews des derniers Communards, 63 ans après La Commune

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Extrait de l'article de Regards, « Portraits de Communards », 25 mai 1934 - source : RetroNews-BnF

Pionnière du photojournalisme, la revue de gauche Regards multiplie dans les années 1930 les articles consacrés à la mémoire de la Commune de Paris. En 1934, elle rencontre quatre anciens communards.

Mai 1934. Soixante-trois ans après la Commune de Paris, combien d'anciens communards sont encore en vie ? La revue d'inspiration communiste Regards, créée en 1932, en a retrouvé quatre. Dans son numéro du 25 mai, elle publie l'interview de ces trois hommes et de cette femme qui ont vécu les événements de 1871.

« Tout le monde connaît les vieux communards ; chaque année, au Mur des Fédérés, les travailleurs de Paris défilent devant eux et, poings levés, les saluent. À la veille de la commémoration de la Commune, pour les lecteurs de Regards, nous avons essayé d'esquisser leurs portraits. Ils n'ont pas posé ; nous les avons surpris dans la simplicité de leur vie quotidienne. »

Regards rencontre d'abord le « père Andrieux », qui vit dans le 18e arrondissement de Paris et est toujours actif dans la lutte syndicale.

« À pas lents, s'appuyant sur une canne, un vieillard encore droit se dirige vers la coopérative de la rue Duhesme ; c'est le père Andrieux. Il sourit dans le soleil matinal ; il est toujours de bonne humeur [...].

 

La jeunesse l'entoure, quand il évoque sa vie de proscrit ; les bancs se rapprochent ; les regards se posent, tour à tour, sur son visage calme d'inventeur et ses mains ridées, aux grosses veines bleues, ses belles mains usées d'ouvrier carrossier. Avec Camélinat, il est allé en Hollande, en Belgique, en Angleterre. À Londres, il a rencontré Karl Marx.

 

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