Écho de presse

Les cités-jardins, création d'une utopie dans la ville

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La cité-jardin des Grésillons à Asnières-Genevilliers, carte postale - source WikiCommons

Importé d'Angleterre au début du XXe siècle, le modèle urbanistique de la cité-jardin se proposait d'inventer un habitat urbain plus ouvert. Il se développera en France dans les années 1920 et 1930 avant d'être abandonné au profit des grands ensembles.

Comment rénover le logement urbain en intégrant à la fois le meilleur de la ville et le meilleur de la campagne ? Fin XIXe, l'Anglais Ebenezer Howard répond à cette question en théorisant le concept de « garden city », « cité-jardin » en français.

 

Qu'est-ce qu'une cité-jardin ? Au tournant du XXe siècle, c'est avant tout une façon de penser la ville moderne en opposition aux développement incontrôlé des cités industrielles surpeuplées, où règne un air pollué, où l'hygiène est déplorable et la verdure presque absente.

Pour les promoteurs de l'idée de cité-jardin, il s'agit de réinventer l'habitat populaire urbain pour en faire un lieu propre, aéré, où la nature a sa place et où règne un véritable lien social à travers l'existence d'infrastructures collectives : écoles, crèches, équipements sportifs...

 

En 1904, le juriste et journaliste Georges Benoît-Lévy est le principal introducteur de ce concept en France. La Presse signale la sortie de son ouvrage sur le sujet :

« Les villes industrielles, noires et poussiéreuses, sont malsaines ; l'homme, comme la plante, s'atrophie dans l'obscurité, et, au sein des hautes bâtisses, aux fenêtres étroites, croupissent les mauvaises odeurs et les microbes dévastateurs.

 

Or, M. Georges Benoît-Lévy a pu étudier en Angleterre Port Sunlight et Bournville ; il a reconnu des villes gaies et lumineuses, où de petites maisons propres et claires abritent les ouvriers ; il a admiré avec une joie enthousias...

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