Écho de presse

Cable Street : Les fascistes anglais humiliés par les communistes

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Défilé des membres de la British Union of Fascists devant leur leader, Oswald Mosley, circa 1934 - source : WikiCommons

Le 4 octobre 1936, le leader du parti fasciste anglais Oswald Mosley tente d’organiser une marche de Chemises noires à Whitechapel, où vit la plus importante communauté juive de Londres. La riposte est telle que la parade tourne court.

Avant même l’annonce de la marche organisée le 4 octobre 1936 par les Chemises noires de la British Union of Fascists (BUF) d’Oswald Mosley, les réunions organisées par ce parti d’extrême-droite d’inspiration Musssolinienne avaient déjà du mal à se dérouler dans le calme.

Quelques jours avant, le 28 septembre 1936, l’un de ses meetings dans le Nord de l’Angleterre était ainsi interrompu par des jets de pierre.

« Des scènes de désordre et de panique ont marqué, hier, à Holbeck Moor, près de Leeds, le discours prononcé par Sir Oswald Mosley.

Le leader des “Chemises noires” anglaises, qui parlait devant une foule évaluée à trente mille personnes et à laquelle s'étaient mêlés de nombreux communistes, a lui-même été atteint par des pierres au visage.

Malgré un service d'ordre considérable, la panique s'est emparée de la foule avant la fin du discours. »

En effet, à chaque fois que Mosley organise une réunion sur le territoire britannique, des militants communistes et antifascistes viennent en perturber le  bon déroulement.

Pour frapper les esprits, Oswald Mosley décide d’organiser une grande marche, prétexte à un déploiement de force, dans les quartiers de l’East-end londonien, quartier populaire où vit une large communauté juive. Cette provocation soulève un tollé dans la capitale britannique mais le ministère de l’Intérieur ne s’y oppose pas, comme le rappelle le très conservateur Journal aux lendemains des événements.

« Contre ce projet, les rouges de l'East End s'étaient soulevés. Des maires avaient protesté. Une pétition avait été présentée par les soins du comité du peuple juif au Home Office.

Rien n'avait décidé le ministre de l'Intérieur à s'opposer, par une interdiction, à la liberté de la parole qui reste un des dogmes de la démocratie britan...

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