Écho de presse

Gaston Leroux en direct du cuirassé Potemkine

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Le cuirassé Potemkine, lieu de révolte de marins russes vis-à-vis de leurs officiers en 1905, dans un contexte de révolte nationale - source : WikiCommons

Envoyé spécial du Matin à Saint-Pétersbourg, le journaliste – et futur auteur du Mystère de la chambre jaune – est aux avant-postes de la révolution russe de 1905.

Lorsque Gaston Leroux télégraphie ses premières dépêches au Matin, le 1er juillet 1905, tout l’empire de Russie est en proie à des troubles  révolutionnaires perpétrés par des militants socialistes et anarchistes. L’artillerie canonne les révoltés à Libau. 

Dans la ville d’Odessa, en Crimée, un gouvernement provisoire s’est mis en place.

« Ici, les esprits sont très surexcités. À Kronstadt, les matelots ne voudraient plus obéir et refuseraient tout travail. À Saint-Pétersbourg, il y a eu des réunions d'officiers où s'est discutée la nécessité d'un régime nouveau. […]

En ce qui concerne la presse, le silence le plus absolu est naturellement observé ici, et si on signale les incendies d’Odessa c’est sans explications, de telle sorte que l’on puisse croire à un accident. 

Il est fort difficile de savoir exactement à quoi s’en tenir. »

Ce blocus sur l’information de la part du gouvernement tsariste dure plusieurs jours mais Gaston Leroux câble quand même plusieurs dépêches, grâce à des informateurs sur place « qui savent tout et ont ordre de ne rien dire ».

« La situation est toujours des plus graves. On signale de nombreuses révoltes parmi les réservistes. Les nouvelles d'Odessa sont contradictoires. Le sort du “Kniaz-Potemkin” est incertain.

Odessa est en flammes, la bataille dans les rues continue. Ce sont ces seuls renseignements vagues que l’on peut obtenir, jusqu'à cette heure, de certains personnages qui savent tout et ont ordre de ne rien...

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