Écho de presse

Les grands jours de la république de Corse, indépendante et démocratique

le par

« Vue de la Ville de Bastia, Capitale de l'Isle de Corse », dessin, J. Daubigni, 1779 - source : Gallica-BnF

En 1755, la France est encore loin de sa révolution lorsque la Corse vient de s’instaurer en république démocratique, dotée d’une constitution. Artisan de cette avancée extraordinaire : le général Pasquale Paoli.

« Le peuple corse est seul habilité à décider légitimement de ses destinées. »

En 1755, le premier principe de la toute nouvelle Constitution corse jette les bases du grand projet de Pasquale Paoli, jeune militaire de 30 ans qui vient d’être élu « général de la Nation » par la majorité des pievi (cantons) corses rebelles à la domination génoise qui s’exerce sur l’île depuis quelque 400 ans.

Fin tacticien, Paoli se révèle en précurseur quand il s’agit d’imaginer le destin de son pays. Avant les États-Unis et la France révolutionnaire, il rédige la toute première constitution démocratique pour la nouvelle République de Corse. Celle-ci fonctionne en vertu d’un Conseil national, système parlementaire dont les députés élus par le peuple sont à même de décider de l’avenir de l’île, notamment face aux menaces de Gênes, comme le note depuis Paris La Gazette, organe officiel du Royaume de France.

« On ajoute que Paoli a convoqué une assemblée générale de la Nation pour délibérer sur les mesures qu'il conviendra de prendre au cas que l'on envoye des troupes étrangères pour soumettre l’île à la République. »

L’Assemblée se réunit régulièrement pour tous types de décisions, notamment lorsque la France, alors puissance non hostile, d...

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