Les grands jours de la république de Corse, indépendante et démocratique
En 1755, la France est encore loin de sa révolution lorsque la Corse vient de s’instaurer en république démocratique, dotée d’une constitution. Artisan de cette avancée extraordinaire : le général Pasquale Paoli.
« Le peuple corse est seul habilité à décider légitimement de ses destinées. »
En 1755, le premier principe de la toute nouvelle Constitution corse jette les bases du grand projet de Pasquale Paoli, jeune militaire de 30 ans qui vient d’être élu « général de la Nation » par la majorité des pievi (cantons) corses rebelles à la domination génoise qui s’exerce sur l’île depuis quelque 400 ans.
Fin tacticien, Paoli se révèle en précurseur quand il s’agit d’imaginer le destin de son pays. Avant les États-Unis et la France révolutionnaire, il rédige la toute première constitution démocratique pour la nouvelle République de Corse. Celle-ci fonctionne en vertu d’un Conseil national, système parlementaire dont les députés élus par le peuple sont à même de décider de l’avenir de l’île, notamment face aux menaces de Gênes, comme le note depuis Paris La Gazette, organe officiel du Royaume de France.
« On ajoute que Paoli a convoqué une assemblée générale de la Nation pour délibérer sur les mesures qu'il conviendra de prendre au cas que l'on envoye des troupes étrangères pour soumettre l’île à la République. »
L’Assemblée se réunit régulièrement pour tous types de décisions, notamment lorsque la France, alors puissance non hostile, d...
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