Écho de presse

Séparation des Églises et de l’État : le discours historique d'Aristide Briand

le par

Aristide Briand ; agence Rol ; 1906 - source Gallica BnF

Juste avant le vote de la loi de séparation le 3 juillet 1905, Aristide Briand, son rapporteur, la défend dans un discours adressé à la fois aux opposants de gauche et à ceux de droite.

3 juillet 1905. C'est un vote historique qui s'apprête à avoir lieu à la Chambre : celui de la séparation des Églises et de l’État. Juste avant le vote, Aristide Briand prend la parole. Âgé de 43 ans, le député socialiste, proche de Jaurès et partisan d'une laïcité sans excès, a été désigné en juin 1903 rapporteur de la commission dédiée au projet de loi.

La tâche s'avéra complexe, tant les divergences autour de cette question étaient vives. Pendant deux ans, Briand a dû user de tout son pragmatisme pour aboutir à une loi qui ne fut ni anticatholique, ni trop conciliante avec la gauche radicale qui souhaitait en finir avec le « bloc romain » favorable au clergé.

Ce jour-là, c'est à ces deux courants qu'il s'adresse en cette séance cruciale, alors que les tensions ne sont pas toutes apaisées. L'Aurore du 4 juillet décrit la prise de parole du député.

« Aristide Briand, rapporteur, dont l'effort a soutenu avec un talent toujours en progrès la discussion de cette loi, se lève [...]. De son banc tout au bas de l'hémicycle, il domine vraiment l'assembl...

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