Écho de presse

Nathalie Le Mel, figure ouvrière et combattante de la Commune

le par

Les communardes Elisabeth Dimitrieff (à gauche) et Nathalie Le Mel (à droite), circa 1871 - source : Creative Commons

En 1921 meurt Nathalie Le Mel, figure du socialisme révolutionnaire français. La presse de gauche dresse alors le portrait de la grande militante, autrefois à l’origine du restaurant coopératif La Marmite et en première ligne devant la répression « versaillaise ».

Née à Brest en 1826, Nathalie Perrine Duval devient ouvrière relieuse de livres aux côtés de Jérôme Le Mel qu'elle épouse en 1845. En 1861, les époux sont contraints de rejoindre Paris pour chercher du travail. Le Mel boit beaucoup, trop, et la jeune femme le quitte rapidement après leur arrivée à la capitale.

Militante socialiste, Nathalie Le Mel (souvent écrit « Lemel » dans les journaux) adhère dès 1865 à l'Association Internationale des travailleurs fondée l'année précédente à Londres. Pendant les grèves des ouvriers du livre en 1864 et 1865, elle se rapproche d'Eugène Varlin, ouvrier relieur comme elle, militant socialiste et dirigeant de l'Internationale. Avec lui, elle fonde La Marmite, un restaurant coopératif pour « fournir au prix de revient, à tous les sociétaires, une nourriture saine et abondante à consommer sur place ou à emporter » et permettre ainsi aux ouvriers de ne pas être étranglés par les prix sur les produits de première nécessité.

« Varlin avait proclamé, l'un des premiers, que les droits et les devoirs de la femme et de l'homme étaient égaux, et il avait tenu à ce, que les femmes participent à l'administration de ‘la marmite’. Ces ainsi que l'on retrouve le nom de Nathalie Le Mel parmi les signataires des statuts de la Société, adoptés en assemblée générale le 19 janvier 1866.

Le Mel avait alors 42 ans environ. Elle militait ardemment, apportait dans toutes les réunions une ardeur de propagandiste, une foi juvénile dans les destinées du socialisme, qui forçaient l'admiration.

Charles Keller, le bon poète alsacien, qui fut membre de la première Internationale et qui fréquentait ‘la Marmite’ parle ainsi de la militante.

‘On causait (à la Marmite). On chantait aussi. Le beau baryton Alphonse Delacour, nous disait du Pierre Dupont, le Chant des Ouvriers, la Lo...

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