Écho de presse

Le combat de Victor Hugo pour l'amnistie des Communards

le par

Victor Hugo par Nadar, circa 1884 - source : Gallica-BnF

Face à un Sénat hostile le 22 mai 1876, Victor Hugo défend dans un discours passionné l'amnistie entière pour les Communards : « L’oubli seul pardonne. Il faut fermer toute la plaie. Il faut éteindre toute la haine. »

22 mai 1876. Victor Hugo se prépare à présenter devant un Sénat défavorable son projet de loi d'amnistie des Communards.

Il n'ignore pas que, la semaine précédente, la Chambre des députés, majoritairement républicaine, a largement rejeté cinq propositions de même inspiration et de différents auteurs. Il connaît également le rapport du sénateur Auguste Paris sur sa proposition, qui s'achève sur une demande de rejet de son texte. Enfin, il sait que s'il a été battu aux élections législatives de janvier 1872, c'est précisément en raison de son indulgence envers les Communards – de la Commune, Hugo disait qu’il s’agissait d’une « bonne chose mal faite » et qu’il était « pour la Commune en principe, et contre la Commune dans l’application ». 

Élu sénateur en janvier 1876, il poursuit pourtant son combat en faveur de l'amnistie des Communards en soumettant au Sénat un projet de loi destiné à « effacer les traces de la guerre civile » : 

« Art. 1er. — Sont amnistiés tous les condamnés pour actes relatifs aux événements de mars, avril, mai 1871. Les poursuites pour faits se rapportant auxdits événements sont et demeurent non avenues. 

Art. 2. — Cette amnistie, pleine et entière, est étendue à tous les crimes et délits politiques et de presse, et à toutes les condamnations prononcées...

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