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Révolution dans Paris : Le Constitutionnel narre le début des Trois Glorieuses

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Une du Constitutionnel le 28 juillet 1830 - source : RetroNews-BnF

Mercredi 28 juillet 1830. Le quotidien politique Le Constitutionnel, que la censure a jusqu'alors empêché de paraître, sort enfin des presses. Mais au lieu des quatre pages habituelles, les lecteurs se retrouvent face à un seul feuillet. Quarante ans après la Révolution, Paris est de nouveau en feu.

Juillet 1830. Charles X, au pouvoir depuis cinq ans, mène une politique de plus en plus autoritaire, qui tend vers un retour à la monarchie absolue. Au mois de mars 1830, 221 députés signent une adresse au roi lui demandant d'assouplir sa politique ; en réponse, le roi dissout la Chambre. Dans la foulée, il promulgue les ordonnances de Saint-Cloud le 25 juillet 1830. Elles ont pour effet : la suspension de la liberté de la presse, une réforme favorable aux propriétaires fonciers et une nouvelle échéance électorale. C'est la censure de la presse qui va mettre le feu aux poudres.

Dès le lendemain, journalistes et ouvriers typographes se rassemblent à Paris, rapidement rejoints par un cortège d'étudiants et de nombreux parisiens. Le 28 juillet, des barricades sont élevées et l'Hôtel de Ville est pris par les émeutiers. Au terme de ce qu'on nommera bientôt les Trois Glorieuses, le bilan fait état d'un millier de morts.

Mais la révolution porte ses fruits. Le 2 août, Charles X abdique en faveur de son petit-fils, ce à quoi s'opposent les Chambres.  C'est Louis-Philippe, duc d'Orléans, qui est ...

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