Écho de presse

« Les abominables révélations de Maria Monk », très scandaleux faux récit anticatholique

le par

Le couvent de l'Hôtel-Dieu de Montréal, prétendu terrain de jeu des infâmes « Sœurs Noires », circa 1865 - source : WikiCommons

En 1836, une jeune religieuse publie un récit racontant les « atroces pratiques » d'un couvent de Montréal. Ce grossier tissu de mensonges – impliquant pratiques dites « licencieuses », viols et meurtres – parvient toutefois à influencer une population en proie à la peur.

En 1836, un récit glaçant paraît aux États-Unis : The Awful Disclosures of Maria Monk, les abominables révélations de Maria Monk.

Dans ce qui est alors vendu comme une authentique autobiographie, une jeune femme raconte avoir vécu des années d'horreur dans le couvent des « Sœurs Noires » de l'Hôtel-Dieu à Montréal, où se pratiqueraient viols, sévices, tortures et infanticides. Des pratiques prétendument encouragées par la hiérarchie catholique de la ville.

La très catholique Gazette de France détaille avec ironie les atrocités décrites dans le récit de Maria Monk :

« Elle a vu, de ses yeux vu, les choses les plus sacrées, profanées, les croyances les plus saintes tournées en dérision ;

elle a vu les religieuses s’adonnant, comme au sabat, aux danses les plus licencieuses, à une sarabande échevelée, vivant jour et nuit dans le libertinage, et mourant d’excès de lubricité, quand elles ne périssaient pas de la main de leurs compagnes, à qui il fallait la distraction du meurtre et du sang ;

n’a-t-elle pas assisté au supplice d’une “blonde” novice – pa...

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