Aller au contenu principal
Se connecterS'abonner

Nos articles

Le média qui interroge les modes d'écriture de l'Histoire.

À la une
  • Arts
  • Catastrophes
  • Colonies
  • Conflits et relations internationales
  • Économie
  • Éducation
  • Environnement
  • Faits divers
  • Généalogie
  • Histoire de la presse
  • Justice
  • Médias
  • Politique
  • Religions
  • Santé
  • Sciences
  • Société
  • Sports et loisirs
  • Grand siècle
  • Siècle des Lumières
  • Révolution
  • Consulat et Empire
  • Restauration
  • Monarchie de Juillet
  • IIe Rép.
  • Second Empire
  • Commune
  • Débuts de la IIIe Rép.
  • Rép. radicale
  • Première Guerre mondiale
  • Entre-deux-guerres
  • Seconde Guerre mondiale
  • GPRF
  • IVe Rép.
  • Dossiers
  • Séries
  • Podcasts
  • Vidéos

Les archives

De 1631 à 1954, plus de 2000 titres de presse sont publiés sur RetroNews.

Explorer les journaux
Recherche avancée
RetroNews, c’est quoi ?•FAQ

Un espace digital dédié aux universitaires, aux scolaires et aux enseignants

Accéder à l'espace
Se connecterS'abonner
Recherche
RubriquesTimelineJournaux
UkrainevacancesIsraël

Écho de presse

Le scandale des abattoirs de la Villette

Les abattoirs de la Villette, haut lieu de la culture alimentaire parisienne, sont jugés indignes dès 1920, trente ans avant leur fermeture pour vétusté.
Marina Bellot

Ecrit par

Marina Bellot

Publié le

7 avril 2016

et modifié le 22 novembre 2024

Les abattoirs de la Villette, haut lieu de la culture alimentaire parisienne, sont jugés indignes dès 1920, trente ans avant leur fermeture pour vétusté.

En 1922, dans la France de l'après-guerre, "les porte-monnaie sont flasques, l'ouvrier est la proie du demi-chômage ; le rentier se serre la ceinture devant un capital écorné ; le fonctionnaire en est réduit à réclamer le maintien de ses 720 francs annuels" mais le coût de la vie ne baisse pas, comme le relève Le Petit Journal du 22 juillet 1922. L'aliment roi qui grève alors les finances des Français est la viande. Or à Paris, les abattoirs de la Villette, créés en 1867 et où est installé le marché à bestiaux de la capitale, sont de plus en plus pointés du doigt pour leur vétusté.

"Il n'est pas une capitale au monde munie d'un matériel aussi primitif, d'échaudoirs aussi malsains, de bouveries et de bergeries aussi insuffisantes alors que certaines villes de province ont des abattoirs flambant neufs", s'indigne Le Petit Journal :

"Avez-vous vu les wagons dans lesquels sont entassées les bêtes ? Sans parler de cruauté, à quelles pertes ce système lamentable n'aboutit-il pas ? Quantité de bêtes crèvent, toutes perdent du poids et de la qualité. Il est évident qu'autrefois, l'âge d'or où l'on avait un épais bifteck pour vingt sous, la mortalité du bétail, la mauvaise utilisation des déchets, les pertes de tous ordres influaient peu, en définitive, sur le prix de vente, qui restait toujours abordable ; il n'en est plus de même aujourd'hui. (...) La nourriture est toujours aussi chère, hélas beaucoup par notre faute, parce que nous gaspillons involontairement, parce que nous nous obstinons dans l'application de méthodes en désuétude."

Ce n'est que près de trente ans plus tard, en 1949, que les abattoirs de la Villette sont officiellement jugés vétustes et que leur reconstruction est décidée. Elle s'avèrera coûteuse et interminable et s'interrompra en 1967, sans que les abattoirs de la Villette ne revoient jamais le jour. 

Marina Bellot

Ecrit par

Marina Bellot

Marina Bellot est journaliste indépendante, diplômée de l'Ecole de journalisme de Sciences Po. Elle a co-fondé en 2009 Megalopolis, un magazine d'enquêtes et de reportages sur la métropole parisienne, qu'elle a dirigé pendant trois ans. Elle est l'auteure de plusieurs ouvrages pédagogiques à destination des adolescents et a co-écrit une biographie de Jean-François Bizot, L'Inclassable, parue chez Fayard en 2017.

Besoin d'aide ?Nos offres d'abonnementQui sommes-nous ?

Recevez RetroHebdo, les actualités de la semaine qu'il ne fallait pas manquer

C'est gratuit et vous pouvez vous désinscrire quand vous le souhaitez.

Accessibilité : Partiellement conformeCGUCGVConfidentialitéCookiesMentions légalesRSEBnFPlan du site