Écho de presse

1938 : L’exil forcé de Sigmund Freud, victime du national-socialisme

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Photo de Sigmund Freud, père de la psychanalyse, 1926 - source : Domaine Public

Au soir de sa vie, Sigmund Freud, mondialement connu pour avoir inventé et théorisé la psychanalyse, est contraint de fuir son pays, l’Autriche, sous la pression du parti nazi.

Dans les colonnes du journal de gauche Marianne, en juin 1939, une inquiétude quasi-prophétique perce sous la plume de la rédactrice Marie Bonaparte au sujet de son ami et père de la psychanalyse, « le vieux maître » Sigmund Freud, exilé depuis un an de sa ville d’origine, Vienne, tandis qu’elle revient sur sa vie et ses origines juives d’Europe de l’est.

« Mais voilà que le vieux maître a dû s'expatrier.

Autrefois, paraît-il, ses ancêtres, juifs de Rhénanie, fuyant au XIVe ou au XVe siècle l'une de ces persécutions que nos temps, si fiers de leur civilisation, ne devraient plus connaître, s'étaient réfugiés en Lithuanie. Puis de là, descendus en Galicie, ils gagnaient Freiberg en Moravie, où naquit Sigmund Freud, enfin, Vienne, où celui-ci passa quarante-sept ans de sa vie.

Or, le chemin de l'Occident vient de se rouvrir à lui : après avoir traversé Paris, Sigmund Freud et les siens ont été accueillis par la libérale Angleterre. Que le grand penseur, le frère de “race” des Spinoza et des Einstein, y trouve la paix nécessaire à l'accomplissement des travaux que son esprit toujours jeune peut encore méditer ! »

Installé à Vi...

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