Écho de presse

Charles Goodyear, inventeur malheureux du caoutchouc industriel

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Portrait du chimiste et inventeur américain Charles Goodyear, circa 1850 - source : WikiCommons

Après des années de recherches sur les propriétés du caoutchouc, le chimiste Goodyear découvre par hasard le moyen de stabiliser ce matériau. Une industrie géante va se développer – dont il ne tirera jamais le moindre profit.

Lorsqu’en 1747, le naturaliste français Charles-Marie de la Condamine rapporte du Pérou un échantillon d’hévéa, il a noté qu’après transformation, les Indiens Maïpas en font des bottes « qui ne prennent point l’eau ». En Europe, cette découverte va vite être utilisée pour concevoir des gommes capables d’effacer l’encre, tandis que son pouvoir imperméabilisant sera développé afin de notamment protéger les chaussures.

En 1823, le chimiste britannique Charles Macintosh dissout le caoutchouc dans du solvant, fabriquant ainsi – et c’est fort pratique en Angleterre – les premiers vêtements étanches.

Mais on ne sait toujours pas stabiliser ce produit qui, lorsqu’il chauffe, fond et dégouline tandis que refroidi, devient dur comme de la pierre, perdant par là même ses propriétés d’élasticité.

Le chimiste américain Charles Goodyear s’y attelle à compter de 1834. Non sans mal.

« Convaincu des obstacles que rencontrera toujours l'application industrielle dans l’inconvénient qu’a la gomme élastique de perdre son élasticité au froid et devenir adhésive par la chaleur, Goodyear voulut modifier les propriétés de cette substance en y incorporant d’autres matières.

La possibilité d’un résultat aussi important le préoccupa une partie de sa vie, et il passa plusieurs années à faire des expériences ruineuses ...

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