Écho de presse

Les aventures de James Bruce aux sources du Nil

le par

Vue du Nil depuis Le Caire, circa 1830 - source : WikiCommons

« L'a-t-il vraiment découvert ? » Lorsqu'en 1790, l'explorateur et géographe écossais James Bruce publie le résultat de son fabuleux voyage en Abyssinie  et annonce qu'il a découvert les sources du Nil bleu, le monde scientifique est partagé. Est-ce seulement possible ?

James Bruce (1730-1794) est officiellement un géographe écossais. Il sera également diplomate, nommé consul d'Angleterre à Alger en 1763. Mais dans le fond, James Bruce est un aventurier, un explorateur avide de découvrir le monde.

Depuis la capitale de l'Algérie, où il apprend l'arabe, il commence par sillonner l'Afrique du nord, muni d'instruments de mesure et d'une camera obscura. De ses rencontres et de ses lectures se forme peu à peu un projet plus ambitieux : remonter jusqu'en Abyssinie pour découvrir les sources mythiques du Nil. Un voyage qu'il entame dans le courant de l’année 1768 et dont il rend compte en 1790 dans un livre intitulé Voyage à la recherche des sources du Nil, publié en cinq volumes.

« Après avoir résidé longtemps à Alger, où il était chargé des affaires d’Angleterre ; après avoir visité toutes les côtes & l’intérieur de la Barbarie, il s’embarqua pour la Grèce, se rendit en Égypte, remonta le Nil jusqu’aux cataractes de Nubie, revint s’embarquer sur la mer Rouge, qu'il parcourut jusqu’au détroit de Babel-Mandel, traversa l’Arabie, entra en Abyssinie, découvrit le premier les sources du Nil, & visita toute cette partie de l’Afrique.

Il est aisé d'imaginer combien, dans un si grand voyage, M. Bruce a eu occasion de voir des Nations différentes, dont une profonde connaissance dans les langues Orientales, l’a mis parfaitement en état de nous peindre les mœurs & l’origine.

Aussi cette partie, qui manquait à l’Histoire du Monde, rend son Livre infiniment précieux. »

Que raconte James Bruce à propos du fleuve ? Remontant son cours, il atteint la première cataracte près de Syene (l'actuelle Assouan, en Égypte).

« Le lit que remplit le fleure en cet end...

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