Écho de presse

A la recherche de Vulcain, hypothétique planète inconnue

le par

Lithographie du Système solaire prenant en compte l'existence de Vulcain, 1846 - source : Library of Congress-WikiCommons

En 1859, Urbain Le Verrier postule l’existence d’une planète inconnue du Système solaire, située dans l’orbite de Mercure : Vulcain, invisible dans la lunette des télescopes, va alors faire l’objet d’une traque acharnée aux accents patriotiques.

Avant de maîtriser l’algèbre, les astronomes amateurs ont compté sur leurs yeux pour dresser la carte du cosmos. Dès l’Antiquité, on place cinq planètes errantes dans le ciel étoilé : Mercure, Vénus, Mars, Jupiter et Saturne sont identifiées, tout comme le sont, à l’évidence, le Soleil et la Lune. Des objets plus distants attendront l’avènement des lunettes astronomiques, à partir du XVIIe siècle, pour être épinglés sur la carte du cosmos – les anneaux de Saturne en 1655, Uranus en 1781, et partout des satellites et des comètes. Cet âge d’or culmine au XIXe siècle.

En 1846, la découverte d’une huitième planète – Neptune – fait sensation. En effet, elle n’est pas sortie du fond des cieux par l’observation des étoiles, mais par les savants calculs d’un astronome français, un certain Urbain Le Verrier. La presse lui tresse une couronne de lauriers, à l’instar de la Gazette de Lyon du 11 octobre 1846 :

« Une des plus belles découvertes qui aient été faites dans les sciences, vient de placer un Français à côté des Laplace, des Newton, des Képler, à côté des noms les plus illustres qui brillent dans l’histoire.

C’est une chose admirable que d’avoir su déduire de formules mathématiques, de pures considérations d’équilibre céleste, la preuve de l’existence d’une planète nouvelle, et, ce qui est plus encore, indiquer la place occupée par l’astre inconnu, et sa masse et son intensité, et sa vitesse dans l’espace.

Ce fut de la part de M. Leverrier un trait d’audace, lui qui n’avait regardé dans aucun instrument, de dire aux astronomes : Regardez là, et vous verrez cet astre. On ne voulait pas croire à la possibilité d’une pareille coïncidence de la théorie avec les faits. Mais enfin, les astronomes...

Cet article est réservé aux abonnés.
Accédez à l'intégralité de l'offre éditoriale et aux outils de recherche avancée.