Écho de presse

« Mettre le soleil en bouteille » : quand les journaux imaginaient l’énergie solaire

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"L'utilisation de la chaleur solaire", Une du Petit inventeur, 1927 - source : Gallica-BnF

Dès la seconde moitié du XIXe siècle, journaux et périodiques s’interrogent sur les possibilités offertes par le grand astre brillant : pourra-t-on un jour faire de l’énergie solaire le carburant du futur ?

Depuis quand vante-t-on les vertus du soleil ? Dans l’Antiquité, les aèdes grecs vénéraient Hélios, divinité bienfaisante dont la course à travers le ciel rythmait la journée de nos ancêtres. Le dieu solaire occupait une place centrale, quasi-domestique, dans le panthéon gréco-romain. Ce n’est pas un hasard si les Grecs ont tenté de domestiquer ses rayons, les concentrant à l’aide d’un système complexe de miroirs, afin d’allumer la flamme olympique ou d’incendier des navires ennemis.

Malgré ces tentatives osées, l’utilisation pratique du soleil en tant que source d’énergie ne se posera pas sérieusement avant l’ère contemporaine et le XIXe siècle. Marquée par le triomphe de l’industrie, cette époque voit l’humanité siphonner avidement houille et pétrole du cœur de la terre. Halte aux carences infernales ? Dans la rubrique scientifique du journal Le Public du 14 décembre 1868, l’on commence à s’inquiéter de l’épuisement annoncé des ressources de charbon :

« Si, du jour au lendemain, ce charbon, qu’à peine daigne-t-on regarder, venait à faire défaut, la civilisation moderne, arrêtée dans son développement, reculerait de plusieurs siècles, et c’est pourquoi, si le Pater était à refaire, il serait bon d’y ajouter la demande au Père céleste de notre houille quotidienne.

Afin de se précautionner d’avance contre le renchérissement qui précédera l’épuisement des mines, […] les Anglais ont mis à l’étude les moyens les plus propres à remplacer, soit la houille par un combustible d’un emploi aussi...

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