Aller au contenu principal
Se connecterS'abonner

Nos articles

Le média qui interroge les modes d'écriture de l'Histoire.

À la une
  • Arts
  • Catastrophes
  • Colonies
  • Conflits et relations internationales
  • Économie
  • Éducation
  • Environnement
  • Faits divers
  • Généalogie
  • Histoire de la presse
  • Justice
  • Médias
  • Politique
  • Religions
  • Santé
  • Sciences
  • Société
  • Sports et loisirs
  • Grand siècle
  • Siècle des Lumières
  • Révolution
  • Consulat et Empire
  • Restauration
  • Monarchie de Juillet
  • IIe Rép.
  • Second Empire
  • Commune
  • Débuts de la IIIe Rép.
  • Rép. radicale
  • Première Guerre mondiale
  • Entre-deux-guerres
  • Seconde Guerre mondiale
  • GPRF
  • IVe Rép.
  • Dossiers
  • Séries
  • Podcasts
  • Vidéos

Les archives

De 1631 à 1954, plus de 2000 titres de presse sont publiés sur RetroNews.

Explorer les journaux
Recherche avancée
RetroNews, c’est quoi ?•FAQ

Un espace digital dédié aux universitaires, aux scolaires et aux enseignants

Accéder à l'espace
Se connecterS'abonner
Recherche
RubriquesTimelineJournaux
UkrainevacancesIsraël

Écho de presse

1930 : une balade dans le « Paris d'antan »

En 1930, l’Académicien Georges Lecomte invite les lecteurs de Paris-Soir à remonter le temps pour se figurer ce qu'était la capitale de la fin du XIXe siècle
ParisParisGeorges LecomteParis des années 30Vieux Paris
Marina Bellot

Ecrit par

Marina Bellot

Publié le

17 janvier 2018

et modifié le 24 février 2025

En 1930, l’Académicien Georges Lecomte invite les lecteurs de Paris-Soir à remonter le temps pour se figurer ce qu'était la capitale de la fin du XIXe siècle

Après la Première Guerre mondiale, c'est peu dire que Paris a connu de multiples bouleversements. La population s'est densifiée, automobiles et bicyclettes, omnibus et tramways ont envahi les rues. Exit les styles fin-de-siècle, l'époque est au renouveau de l’architecture. Des immeubles qu’on qualifiera bientôt d’Art Déco poussent à vitesse grand V sur les avenues et les boulevards, le béton armé devient le matériau le plus utilisé. Bref, au début des années 30, la capitale n'a plus grand chose à voir avec le Paris d’antan.

À l'heure où une frénésie toute contemporaine s'est emparée citadins, certains ont la nostalgie du vieux Paris. En 1930, l’Académicien Georges Lecomte (lui-même né en 1867)  invite les lecteurs de Paris-Soir à remonter le temps pour se figurer ce qu'était la capitale de la fin du XIXe siècle :  

«​ Par rapport à la vitesse, au tumulte, aux encombrements et aux flamboiements d'aujourd'hui, c'est déjà un bien vieux Paris.

D'abord la circulation y était moins rapide, torrentielle et grondante. Elle s'offrait plus pimpante et plus joyeuse aux regards du promeneur qui n'avait pas le sentiment de risquer sa vie en traversant la moindre rue. 

Sur les trottoirs, même impression d'alerte promenade. Beaucoup de monde, certes, mais on ne se bousculait qu'à peine. Dans la plupart des quartiers de Paris se poursuivait une bonne petite vie quasi provinciale, juste assez animée pour qu'on ne s'ennuyât point, mais pas assez vertigineuse pour qu'on y prît la danse de Saint-Guy. »

En cette fin de siècle, Paris est encore loin d'être la grande ville anonyme des années 30 : 

« Pour chaque îlot de rues, des cris, des rumeurs et des visages familiers.

Même sur les grands boulevards, à certaines heures on était sûr de retrouver, ou de reconnaître au passage, des écrivains, des chroniqueurs, des auteurs dramatiques qui flânaient en sortant de leur journal ou de chez leur éditeur, qui, à petits pas, après une répétition au théâtre sur le point de jouer une de leurs pièces, gagnaient quelque terrasse de café peuplée de camarades. »

L'époque décrite par Georges Lecomte est aussi celle du petit peuple parisien et de ses métiers depuis disparus, colleurs d'affiches, marchands ambulants et... cochers de fiacres :

« Les cochers de fiacre avec leur haut de forme blanc, leur redingote boutonnée, leur ample pèlerine, leur trogne souvent cramoisie et leur drolatique vocabulaire d'invectives, mettaient une note amusante dans ce tohu-bohu. »

C'est aussi une balade sur les traces de l’histoire révolutionnaire de Paris dans laquelle nous entraîne Georges Lecomte : 

«  Sur la place du Carrousel, devant ce qui fut la carcasse des Tuileries calcinées, s'alignaient les sinistres baraquements où l'on avait entreposé le service des Postes en attendant la reconstruction du bureau central de la rue Jean-Jacques-Rousseau, également incendié par la Commune. [...]

Lorsque, dans les mêmes parages, on passait autour du vaste quadrilatère que forme aujourd'hui la nouvelle gare d'Orléans, on apercevait, par les portes et les fenêtres béantes de la Cour des Comptes, également brûlée et toujours en ruines, une forêt vierge d'arbrisseaux et de plantes vivaces qui, depuis quinze ans avaient poussé sur le sol peu à peu recouvert d'humus, sur les moignons et les encorbellements d'étages non complètement effondrés. [...] Dans le brouhaha de Paris quel abri de silence et de recueillement ! »

Les statues de grands hommes peuplent alors les rues parisiennes, de Victor Hugo à Emile Zola, de Louis Pasteur à Georges Clemenceau, et à Rodin, Pissarro, Cézanne, Renoir... 

«  Et, sous l'Arc de Triomphe ne reposait pas le Soldat inconnu, représentant de seize cent mille français morts en espérant que, avec honneur et sécurité, la France jouirait enfin de la Paix. »

Mots-clés

ParisParisGeorges LecomteParis des années 30Vieux Paris
Marina Bellot

Ecrit par

Marina Bellot

Marina Bellot est journaliste indépendante, diplômée de l'Ecole de journalisme de Sciences Po. Elle a co-fondé en 2009 Megalopolis, un magazine d'enquêtes et de reportages sur la métropole parisienne, qu'elle a dirigé pendant trois ans. Elle est l'auteure de plusieurs ouvrages pédagogiques à destination des adolescents et a co-écrit une biographie de Jean-François Bizot, L'Inclassable, parue chez Fayard en 2017.

Besoin d'aide ?Nos offres d'abonnementQui sommes-nous ?

Recevez RetroHebdo, les actualités de la semaine qu'il ne fallait pas manquer

C'est gratuit et vous pouvez vous désinscrire quand vous le souhaitez.

Accessibilité : Partiellement conformeCGUCGVConfidentialitéCookiesMentions légalesRSEBnFPlan du site