Écho de presse

L'authentique histoire du « vrai pastis de Marseille »

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« Garçon ! Un Ricard c'est le soleil de Marseille », affiche publicitaire - source : Gallica-Bibliothèques de Paris

Devenu un apéritif incontournable à la faveur de l'interdiction de l'absinthe, le « vrai pastis de Marseille » de Paul Ricard s'est imposé dans l'Hexagone, à grand renfort de publicités vantant ses fantaisistes bienfaits pour la santé.

En pleine Première Guerre mondiale, l’alcoolisme est considéré comme « l'autre danger » qui menace la France : en 1914, tout alcool dont le taux excède 16° est donc interdit pour limiter leur consommation par les soldats. L’absinthe, breuvage qui titre à plus de 60°, est interdite un an plus tard.

Les accros à la fée verte lui cherchent alors un substitut ; ce sera le pastis, boisson traditionnelle provençale, dont les arômes sont comparables à l'absinthe.

La consommation du pastis se développe dès lors à vitesse grand V, et d’autant plus qu’en 1920, l'État rétablit l'autorisation des consommations anisées dont le degré d'alcool est inférieur à 30°, avant de le relever, en 1921, à 40°.

Une véritable frénésie s'empare alors de la Provence, où tous les bars vendent du pastis de plus ou moins bonne qualité. Chaque marque personnalise ses recettes en ajoutant à l'anis d'autres plantes aromatiques telles que le fenouil, l'anis vert ou encore la réglisse.

Un producteur se démarque : Paul Ricard, qui tient rapidement le haut du pavé. L’entrepreneur marseillais sait y faire : ancien élève des Beaux-Arts, il s’investit personnellement pour faire connaître sa marque en dépit des obstac...

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