Écho de presse

La duchesse d'Uzès, une vie à toute allure

le par

La duchesse d'Uzès, tableau de J.-L. Gerome, illustration parue dans Les Modes le 1er février 1902 - source : RetroNews-BnF

Militante féministe, pionnière de l’automobilisme féminin, écrivaine et sculptrice, la duchesse d’Uzès a défrayé la chronique pendant trois quarts de siècle. 

Arrière-petite-fille de la veuve Cliquot, fille du comte Mortemard Rochechouart et de la comtesse née de Chevigné, la duchesse d’Uzès fut l'une des figures-phares de la noblesse française et un personnage hors du commun qui fascina la presse. 

Veuve dès 1878 du XIIe Duc d’Uzès, Jacques Emmanuel de Crussol, la duchesse a tôt la charge de l'éducation de ses quatre enfants, ce qui ne l’empêche pas de se distinguer dans des domaines divers. 

L'histoire la retient en particulier comme l'une des pionnières de l'automobilisme féminin, avec Camille du Gast.

En mai 1898, la presse française à l'unisson annonce que la duchesse a passé le certificat de capacité féminin, ancêtre du permis de conduire. 

Et la duchesse de confier

« “Je m'étonne de voir, dit-elle fort obligeamment, tout le bruit qu'on a fait autour de cette chose pourtant si simple en soi. [...]

Les impressions que j'ai ressenties, me demandez-vous ; elles ont été délicieuses. C'était d'abord d'aller à l'allure qui me plaisait, de dépasser vite, vite, les autres voitures, assez adroitement pour ne pas les accrocher [...]. »

Éprise de vitesse, la duchesse d’Uzès est aussi la première femme à être verbalisée pour excès de vitesse en juillet 1898 – moins de trois mois après l’obtention de son permis de conduire – ce que la presse ne manque pas de relater, tel Le Figaro sur son habituel ton mordant de l’époque :  : 

« Le Tribunal de simple police n'aura pas, après-demain jeudi, son habituel...

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