Écho de presse

Aux soupes populaires, avec les « déclassés » des années 1930

le par

La soupe populaire du 18e arrondissement à Paris, Agence Mondial, 1932 - source : Gallica-BnF

Tandis que l'impact de la crise économique des années 1930 plonge de nombreux Français dans la misère, les soupes populaires deviennent alors le dernier rempart contre la faim.

« Dans la brume froide, le ventre vide, les miséreux que l’hiver menace attendent à la porte des soupes populaires un bol de liquide chaud, un morceau de pain. »

Alors que la crise économique de 1929 a jeté des milliers de Français dans le chômage, les reportages sur les soupes populaires se multiplient dans la presse parisienne du début des années 1930. 

Sur les trottoirs et les places, deux fois par jour, la misère se donne à voir crûment. Ce ne sont plus les seuls « clochards » qui se pressent désormais aux soupes populaires, mais toute une foule de déclassés qui ne parvient plus à manger à sa faim, comme le constate gravement Le Petit Parisien en 1933 :

«​ La soupe populaire est la forme la plus directe de l'assistance. [...]

Depuis que le chômage est venu accroître, dans des proportions considérables, le nombre, déjà trop imposant, des malheureux, la soupe populaire a pris un caractère plus cordial, plus fraternel. Ses convives ne sont plus seulement ceux que l'on désigne par ce terme générique, “les pauvres”, qui semble les classer définitivement dans une caste particulière.

Ce sont maintenant des miséreux accidentels, qui peuvent, qui doi...

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