Écho de presse

Un salaire à soi : lorsque les femmes mariées ont eu le droit de profiter de leurs revenus

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Femme essayant des chaussures dans une boutique, Agence Meurisse, 1935-36 - source : Gallica-BnF

Le 13 juillet 1907, les femmes mariées obtiennent le droit de dépenser à leur guise les fruits de leur travail. Cependant, de nombreuses conditions viennent nuancer la portée émancipatrice de cette nouvelle loi.

« Art. 1. Sous tous les régimes, et à peine de nullité de toute clause contraire portée au contrat de mariage, la femme a, sur les produits de son travail personnel et les économies en provenant, les mêmes droits d’administration que l’article 1 449 du Code civil donne à la femme séparée de biens. 

Elle peut en faire emploi en acquisitions de valeurs mobilières ou immobilières. 

Elle peut, sans l’autorisation de son mari, aliéner, à titre onéreux, les biens ainsi acquis. »

Le 13 juillet 1907, l’Assemblée nationale vote la loi sur « le libre salaire de la femme mariée et contribution des époux aux charges du ménage » qui permet aux épouses de toucher directement leur salaire, celui-ci n’étant plus automatiquement versé à leur époux. 

Désormais la femme peut, sans l'autorisation de son mari, utiliser à son gré les économies provenant du produit de son travail personnel. Elle peut également poursuivre en justice quiconque s’opposerait aux droits qui lui sont reconnus par la loi nouvelle.

Une liberté qui placerait ainsi la femme sur un « pied complet d’égalité  » avec son mari selon Le Grand National.

« Bref, la femme a un pouvoir très grand ; elle fait de ses gains ce qu'elle veut, les place comme elle l’entend : elle est maitresse de son salaire comme son mari est maître du sien.

Les deux époux sont placés à l’égard de leurs économies et des produits de leur travail, sur un pied complet d’égalité. »

Pour les républicains radi...

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