Écho de presse

Le plan Haussmann et la « mort du vieux Paris »

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Travaux nocturnes des constructions de la rue de Rivoli, éclairés par la lumière électrique, 1854 - source WikiCommons

« Paris cher », « Paris laid », « Paris dont on exclut les petites gens »... Les travaux menés par Haussmann entre 1852 et 1870 ont été parfois vivement critiqués dans la presse.

Au milieu du XIXe siècle, Paris a à peu près le même visage que sous la Révolution. C'est une ville pleine de ruelles enchevêtrées, aux maisons exiguës, souvent insalubres. Une ville presque dépourvue de grandes artères, où il est difficile de circuler.

Lorsque Napoléon III arrive au pouvoir, il décide d'assainir la capitale : pour ce faire, il fait appel au préfet de la Seine, le baron Haussmann.

Celui-ci décrira plus tard le vieux Paris comme un « dédale presque impraticable » qu'il fallait à tout prix aérer. Mais aussi comme un lieu de dangerosité politique, avec sa population pauvre et ouvrière vivant au cœur même de la ville. Au début du Second Empire, le souvenir des barricades de 1830 et 1848 est encore vivace...

Les travaux vont durer de 1852 à 1870. Haussmann détruit beaucoup de bâtiments et perce de gigantesques artères : le boulevard Saint-Michel, le boulevard Sébastopol, la rue de Rivoli, le boulevard Saint-Germain... Il crée aussi des places, des parcs (les Buttes Chaumont, le parc Monceau) et l'opéra Garnier. Il ajoute également le Bois de Boulogne et le Bois de Vincennes, tout ce qui reste d’un projet haussmannien de ceinture verte.

Haussmann a fait sien le credo des hygiénistes des années 1840, à travers une volonté de faire circuler dans la ville l’air et l’eau. Les percements ...

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