Écho de presse

Les gardiens de phare, « héros obscurs et oubliés »

le par

Le phare du Tréport (Normandie), agence Rol, 1925 - source : Gallica-BnF

Dans la première moitié du XXe siècle, les gardiens de phare réclament une amélioration de leur traitement. La presse s'intéresse à leurs difficiles conditions de travail.

Au début du XXe siècle, le métier immémorial de gardien de phare se professionnalise peu à peu. Ces fonctionnaires exercent une tâche des plus difficiles, voire très dangereuse pour ceux qui l'effectuent en pleine mer. Aussi vont-ils à plusieurs reprises demander une amélioration de leur traitement.

Le Petit Marseillais interviewe l'un d'eux en mars 1913. Il parle de ses conditions de travail :

« Même en temps normal, imaginez ce qu'est notre existence dans les tours humides où nous vivons sans distraction, sans plaisir. Le travail est notre seul divertissement, si l'on peut dire ! Il est divisé en deux quarts : le premier, de 4 heures du soir à minuit, le second, de minuit à 7 heures du matin. Dans la journée, nous devons faire la propreté des cuivres et de la lanterne...

Et dans certains phares les gardiens travaillent jusqu’à quatorze heures par jour... »

Le gardien interrogé réclame, outre une amélioration du salaire, l'installation de téléphones sous-marins pour signaler à la côte les navires en détresse.

« Et puis, les gardiens de phares isolés vivent sur leurs îlots avec leur famille. Qu’il y ait un malade en danger, le téléphone permettrait d’appeler du secours... sinon il mourra faute de soins !...

Mais avant de penser à mourir, il faut songer à vivre. Notre situation est précaire. Nos revendication...

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