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Décembre 1923 : Paris-Soir souhaite enterrer Gustave Eiffel sous « sa Tour »

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A l'Expoition universelle de 1889, Gustave EIffel est immortalisé en haut de "sa Tour", photo par Neurdein frères, 1889 - source : Gallica-BnF

Pris d’un excès de sentimentalisme mégalomaniaque, les rédacteurs de Paris-Soir se mobilisent le jour de l’enterrement d’Eiffel à la faveur d’une idée saugrenue : faire en sorte que le célèbre ingénieur repose éternellement sous la Tour Eiffel.

Lorsque l’ingénieur et industriel Gustave Eiffel s’éteint dans son hôtel particulier de la rue Rabelais le 27 décembre 1923 à l’âge de 91 ans, c’est une légende « nationale » qui s’en va. Le père de la Tour Eiffel, « maître de l’acier et du fer » à l’origine d’innombrables ponts, viaducs, gares, phares, bâtisses, statues érigés à la Belle Epoque, est déjà lui-même un monument, symbole presque inamovible du « rayonnement français » international.

Comme grisé par le décès d’Eiffel, le jeune quotidien Paris-Soir se met en tête de promouvoir une idée, aussi grandiloquente qu’inutile : inhumer le « grand homme » au pied de sa Tour, sous les arcades de son chef-d’œuvre. Le jour des obsèques à l’église Saint-Philippe-du-Roule, un article agrémenté d’interviews de personnalités est publié à ce sujet, qui n’aura pourtant aucun effet ; Eiffel rejoindra bon gré mal gré sa famille dans le caveau famil...

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