Écho de presse

Petite histoire du grand vin francilien d'autrefois

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Mœurs, usages et costumes au Moyen âge et à l'époque de la Renaissance, 1871 - Getty Research Institute / domaine public

Nés à l'époque gallo-romaine, les vignobles d’Ile-de-France connurent leur apogée au XVIIIe siècle. En déclin aux XIXe et XXe siècles, le « petit bleu » de Suresnes et le « piccolo d'Argenteuil » continuèrent néanmoins à faire la joie des amateurs. 

Qui sait que le vignoble francilien était à la fin du XVIIIe siècle le plus grand vignoble français par sa taille ? À son apogée, avant la Révolution française, on recense pas moins 45 000 hectares cultivés – davantage qu’en Bourgogne aujourd’hui. 

Le vin de Suresnes, en particulier, jouit d'une grande notoriété et devient l'un des vins de soif préférés des Rois de France, comme le raconte l'historien et poète Henri Corbel cité par Le Gaulois

« Suresnes est universellement connu par son vin.

La chanson a popularisé le produit des vignes de ses coteaux qui se chauffent au soleil en regardant la Seine.

En 1494, le chapitre de Notre-Dame en prescrivait l'emploi aux malades de l'Hôtel-Dieu, de préférence aux cuvées de Champagne et du Gâtinais. 

Le vin de Suresnes figurait à la table royale de François Ier. 

Et les moines de Saint-Germain-des-Prés, qui avaient droit de haute moyenne et basse justice à Suresnes ne manquaient pas de faire distribuer à chacun de leurs justiciables une pinte de vin du “Clos des Trois Arpents” le saint jour de Pâques. Cette tradition fut conservée jusqu'à la Révolution.

Le bon roi Henri IV, quand il venait rendre visite au vieux moulin de Suresnes à la belle Gabrielle d'Estrées, ne dédaignait de goûter le cru suresnois. »

C'est au début du XVIIIe sièc...

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