Écho de presse

Jean Mermoz, légende de l'aviation et militant des Croix-de-Feu

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Conférence de l'aviateur Mermoz, agence Meurisse, 1935 - source : Gallica-BnF

Figure mythique de l'Aéropostale, l'aviateur Mermoz fut aussi en 1936 l'un des fondateurs du Parti Social Français, mouvement de la droite nationaliste et conservatrice dirigé par le colonel de La Rocque.

On le surnommait « l'Archange ». « La route céleste l'attirait comme un aimant », écrira de lui Joseph Kessel qui, comme Antoine de Saint-Exupéry, comptait au nombre de ses amis et admirateurs. Dans l'entre-deux guerres, l'aviateur Jean Mermoz (1901-1936) fut une véritable star, une vedette dont la silhouette athlétique s'exposait en Une des journaux et dont chacun des exploits était retranscrit par une presse éblouie.

Entré dans les lignes Latécoère (future Aéropostale) en 1924, ce pilote d'exception commença par y assurer les liaisons Toulouse-Barcelone ou Casablanca-Dakar, des trajets à l'époque incroyablement dangereux. En 1926, suite à un atterrissage forcé, il est capturé par des Maures en plein désert et, libéré contre rançon, doit regagner à pied le poste d’escale de Cap-Juby.

En 1927, il défraye la chronique en réussissant en 23 heures et 30 minutes le vol Toulouse-Saint-Louis (au Sénégal). En 1929, forcé d'atterrir en pleine montagne alors qu'il survole la cordillère des Andes avec son mécanicien Alexandre Collenot, il parvient à repartir au bout de trois jours en lançant son avion dans un précipice afin de garder la vitesse nécessaire au décollage. Un exploit hallucinant qui lui permettra d'entrer dans la légende.

En mai 1930, nouvelle prouesse : parti d'Afrique, il traverse pour la première fois l'Atlantique-Sud à bord d'un hydravion, prouvant ainsi que la liaison postale entre les deux continents est possible. Le Petit Parisien commente :

« L'aviateur Jean Mermoz, ainsi qu'il était prévu, a magnifiquement inauguré le nouveau service postal aérien de la Compagnie aéropostale. Parti de Saint-Louis du Sénégal lundi à 10 h 5 (heure de Paris), à bord d'un hydravion Latécoère moteur Hispano-Suiza, il se posait devant Natal hier à 8 h. 10 (heure de Paris), ayant mis 22 heures 5 minutes pour franchir les 3 200 kilomètres qui séparent les deux continents, à la moyenne horaire remar...

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