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Quand Superman arrivait en France sous le nom de Yordi

le par - modifié le 02/03/2023
le par - modifié le 02/03/2023

Apparu pour la première fois en juin 1938, Superman traverse un an plus tard l’Atlantique pour être publié dans la presse jeunesse sous le nom de « Yordi » ou de « Marc, l’Hercule Moderne ». Tour d’horizon de cette brève aventure éditoriale dans une France en guerre.

En juin 1938, Jerry Siegel et Joe Shuster, deux jeunes artistes américains, créent Superman dans Action Comics n° 1, et donnent au genre super-héroïque ce qui deviendra bientôt sa forme canonique.

Très rapidement le personnage rencontre un immense succès. Les commandes affluent et les auteurs, poussés par leur éditeur, multiplient les supports de diffusion de leurs récits. Ainsi, alors que les aventures de Superman étaient à l’origine disponible dans des comics, des fascicules presque exclusivement consacrés à la bande dessinée et imprimés en couleur, on leur demande vite d’assurer pour la presse quotidienne américaine une bande (un strip) généralement constituée de trois à quatre cases et publié chaque jour en noir et blanc.

Le héros de Siegel et Schuster apparaît ainsi, dès le 16 janvier 1939, dans de très nombreux journaux régionaux et locaux (le premier étant le Houston Chronicle, au Texas), généralement en pied de page intérieure, comme c’est le cas ici dans le numéro daté du 2 avril 1940 du Wilmington Morning Star (Caroline du Nord) visible sur le site de la Bibliothèque du Congrès.

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Très vite, le strip traverse l’Atlantique et est édité en France, non pas dans la presse quotidienne, mais dans des publications destinées à la jeunesse. C’est le Journal de Spirou, qui, le premier, en Belgique, traduit les aventures de Superman dans ses pages le 2 mars 1939, en renommant le super-héros « Marc, l’Hercule moderne » afin que son pseudonyme soit intelligible pour le public francophone. En effet, si le préfixe « super- » se diffuse largement dans la presse, notamment à travers les encarts publicitaires (par exemple dans les réclames pour la radio « Super-Excelsior » en 1937, le suffixe « -man » lui, aurait été difficilement compréhensible pour des enfants.

Quelques jours plus tard, c’est au tour du journal français Aventures d’inclure dans ses pages les récits du héros créé par Siegel et Shuster. Ce titre appartient à la Librairie Moderne, devenue en 1939, Société Anonyme Générale d’Éditions (SAGÉ), et est dirigé par Ettore Carozzo qui remplit une bonne partie de ses publications (Aventures et Jumbo) avec des bandes dessinées américaines.

Les exploits de Superman vont ainsi côtoyer ceux d’autres grands noms des strips américains : l’Agent Secret X-9, créé par l’écrivain de polar Dashiell Hammett (auteur notamment du Faucon Maltais) et le dessinateur Alex Raymond (l’inventeur de Flash Gordon), mais aussi le Fantôme du Bengale, vengeur masqué conçu en 1936 par Lee Falk (père, par ailleurs, de Mandrake le magicien) qui, en apparaissant le 16 mars 1937 (soit presque deux ans avant Superman/Yordi) dans les pages d’Aventures, constitue un des premiers exemples de super-héros en bande dessinée en France.

L’arrivée de Superman est annoncée dès le 7 février aux jeunes lecteurs d’Aventures, trois semaines à peine après l’apparition du premier strips aux États-Unis. Sept jours plus tard, la rédaction du journal publie quatre cases, sans doute les premières de Superman éditées en France, une sorte de teaser avant l’heure pour le héros surnommé, comme en Amérique, « l’homme de demain ».

Sauf que, comme on peut le voir, la direction de la SAGÉ, comme celle du Journal de Spirou, change d’emblée le nom du super-héros et opte non pas pour un prénom français, mais pour un autre bien plus déroutant : Yordi.

« YORDI, CE NOM, SONNE CLAIR, EST PUISSANT COMME UN CRI DE TRIOMPHE....

YORDI, QUI EST-CE ? »

Pourquoi un tel choix ? Yordi, un dérivé rarissime (sans doute catalan) du prénom « Georges », sonnait étranger, et donc dépaysant, au lectorat francophone. En plus d’être facile à retenir, il fait peut-être écho au « cri de triomphe » d’un autre héros américain célèbre, Tarzan, qu’a créé et popularisé l’acteur Johnny Weissmuller dans le film Tarzan, l’homme singe (1932) en s’inspirant d’une forme de youyou. 

Superman n’est pas le seul à voir son prénom modifié pour plaire au public français. C’est même à l’époque une pratique courante. L’autre journal de la SAGÉ, Jumbo, a ainsi, comme nous l’avons signalé dans un précédent article, transforme la série américaine Tim Tyler’s Luck en  Raoul et Gaston. Aussi, il n’est en rien étonnant que la plupart des personnages inventés par Siegel et Shuster voient leurs noms être modifiés. 

Si la planète Krypton, dont est originaire Superman/Yordi, est toujours désigné de la même manière (le « K » est simplement remplacé par un « C »), « Jor-L », le père du héros est lui appelé comme une étoile (« Aldébaran ») alors que sa mère « Lora » se change en « Liama », nom qui ressemble à la conjugaison à la troisième personne du présent du verbe castillan « llamar ». Parfois, la traduction omet même des mots importants et gomme l’aspect politique de la bande dessinée de Siegel et Shuster. 

Ainsi, si un strip de début février montre que l’alter ego de Superman (Clark Kent) souhaite devenir journaliste pour le Daily Star, un quotidien progressiste (« a progressive newspaper » dans l’édition américaine), la version publiée dans Aventures le 21 mars 1939 explique que le Daily Star est « le journal le mieux informé ». Ce n’est pas, comme nous le verrons plus tard, la seule liberté que les éditeurs français prendront avec le contenu des strips de Superman.

Pas plus que les noms, l’équipe d’Aventures ne respecte pas non plus la mise en page. Pas question en effet pour cet hebdomadaire de publier l’histoire bande par bande comme un titre quotidien. La rédaction française (comme celle du Journal de Spirou d’ailleurs) regroupe donc sur une page complète cinq strips, en les introduisant d’une petite case contenant un résumé de l’épisode de la semaine précédente. 

Cette contrainte offre une meilleure lisibilité. Encore aujourd’hui, on a ainsi le plaisir de découvrir, expliqué en l’espace de trois numéros d’Aventures publiés du 7 au 21 mars 1939, le récit complet des origines de Superman détaillé pour la première fois par Siegel et Shuster dans les strips du 16 au 28 janvier 1939 (ils l’avaient à peine esquissé dans la version comics). Plus de quatre-vingts ans après, la trame est restée, à peu de détails près, similaire : Superman/Yordi vient d’une planète à la technologie avancée, Krypton, dont les habitants « sont arrivés au dernier stade de l’évolution » : 

« Ce sont des surhommes. Leurs facultés, tant physique que spirituelles, sont développées à un degré dont nous autres humains avons peine à nous faire idée. » 

Mais ce monde utopique, doté d’une science avancée, est menacé de destruction. Après avoir tenté sans succès d’avertir les autorités de la planète, les parents de Superman/Yordi décident de l’envoyer seul, alors qu’il est encore un nouveau-né, à travers l’espace, dans un vaisseau qui finit par s’écraser sur Terre

Là, le bébé est recueilli par une famille humaine (dont les noms ne sont pas révélés), et, en grandissant, il s’aperçoit qu’il est doté d’une force et d’une résistance hors du commun, faculté qu’il décide de mettre au service du bien

Mais là encore, la traduction gomme certaines spécificités de la version originale. Ainsi, Jor-L/Aldébaran, confronté à la destruction de Krypton, affirme vouloir construire, dans le strip américain, une gigantesque « arche de l’espace » en référence à l’arche de Noé, épisode de l’Ancien Testament auquel Siegel et Shuster, tout deux Juifs issus de familles ashkénazes récemment arrivées aux États-Unis, ont certainement fait allusion pour mieux comparer leur héros à un personnage biblique – d’ailleurs, le nom Jor-L, prononcé Jor-El, a une consonance hébraïque, comme Israël ou Daniel. Mais le mot « arche » disparaît toutefois de la version française du 14 mars 1939 et est remplacé par le terme « vaisseau ». 

Pareillement, une semaine plus tard, la rédaction d’Aventures intervertit deux cases. Ces choix s’expliquent par le fait que, pour l’éditeur français, la bande dessinée américaine n’est pas une œuvre artistique, mais un produit qu’il adapte à son gré. Ainsi, alors qu’il occupait jusque-là l’entièreté de la page 2 d’Aventures, Superman/Yordi, doit à partir du 9 mai 1939 la partager avec une autre bande dessinée, « Bombonne et Flageolet ». Résultat : le journal français tronque les versions originales pour qu’elles s’insèrent dans la nouvelle mise en page sans se soucier (alors qu’elle le faisait jusque là) de leur construction en arc narratif de plusieurs strips qui s’achève généralement en fin de semaine (afin que le lecteur entame l’histoire suivante le lundi). 

Dans Aventures du 23 mai 1939, on passe sans transition, dans la même bande (la quatrième en partant du haut), de l’arc narratif « les trafiquants de joyaux » (« Jewel smugglers ») dont la fin est publiée en Amérique pour la première fois le samedi 1er avril 1939 à celui appelé « Le gratte-ciel de la mort » (« Skyscraper of death ») entamé lui outre-Atlantique le lundi 3 avril 1939.

Toutefois, malgré ces modifications parfois déroutantes, les pages d’Aventures nous permettent de découvrir un Superman des premiers temps qui, s’il n’a pas fondamentalement changé, n’a pas encore toutes les caractéristiques qu’on lui connaît aujourd’hui, popularisées notamment par le cinéma. Ainsi, Superman/Yordi ne vole pas (ce pouvoir ne sera introduit aux États-Unis qu’en février 1940, dans le second épisode du feuilleton de la radio new-yorkaise WOR qui lui est consacré), mais court plus vite qu’un train et saute de gratte-ciel en gratte-ciel comme on peut le voir dans les pages d’Aventures le 28 mars 1939.

Pareillement, alors qu’il est dépeint aujourd’hui comme un homme doté d’un sens moral aigu et d’une grande compassion, dans les premiers strips, il montre parfois du dédain pour la vie des malfaiteurs, sans aller toutefois jusqu’à les tuer de ses propres mains. Ainsi, dans Aventures du 6 juin 1939, il interroge un malfrat après l’avoir sauvé d’une chute mortelle du haut d’un échafaudage. Bien que celui-ci avertisse Superman/Yordi qu’il est sur le point de succomber à une crise cardiaque à cause de la peur, le héros l’interroge puis le laisse mourir.

De même, dans Aventures du 24 octobre 1939, il voit un assassin être broyé entre un navire et un quai sans réagir avant d’expliquer qu’il « méritait son sort ».

Ce propos s’inscrit dans les codes de l’époque, notamment dans la littérature et la bande dessinée policières, où les héros se doivent de montrer une forme de dureté et d’insensibilité virile, caractéristique que l’on retrouve par exemple lorsque Superman/Yordi, dans Aventures du 12 décembre 1939, punit une jeune admiratrice qui tente de le poignarder après qu’il l’a repoussé en lui administrant une fessée puis s’en va en déclarant : « J’aimerais mieux m’attaquer à un dragon qu’à une femme » (un « dinosaure » dans la version originale).

Se conformant au discours machiste de l’époque, sa victime s’exclame alors, en regardant le lecteur :

« Je devrais le haïr… mais je n’y parviens pas. »

L’entrée en guerre contre l’Allemagne nazie le 3 septembre 1939 va toutefois bouleverser la publication des exploits de Superman/Yordi par Aventures, et ce même avant l’Occupation. Ainsi, en plein durant la « drôle de guerre », le 25 janvier 1940, l’apparence du super-héros change brutalement et le « S » présent sur son costume, au niveau de la poitrine, disparaît.

Le récit est lui aussi déroutant et ressemble à un roman d’exploration mâtinée de merveilleux : Clark Kent est ainsi envoyé par son journal en Malaisie où, après avoir rencontré « le personnage le plus influent du pays […] un Français nommé Berthier », il part dans la jungle où il affronte un monstre ayant l’apparence d’un dinosaure.

Une semaine plus tard, dans Aventures du 1er février 1940, Superman/Yordi, toujours présent en Malaisie, sauve une ville à l’apparence médiévale. Ce changement de ton et d’esthétique (le dessin est nettement moins travaillé) s’explique par le fait que la direction de la SAGÉ n’a plus accès au strip américain (peut-être à cause de l’intensification de la bataille de l’Atlantique), et décide de produire une version pirate des exploits du super-héros.

Celle-ci a en réalité été d’abord réalisée en Italie (où Superman est connu sous le nom de Ciclone) par des éditions avec qui Carozzo entretient encore des liens forts. Ce récit pastiche s’éloigne de l’original et s’inspire nettement du poncif des romans d’aventures coloniales véhiculant des stéréotypes ouvertement racistes, caractéristique en grande partie absente de la version américaine de Siegel et Shuster.

Superman/Yordi combat ainsi un tigre dans la jungle malaise le 15 février 1940 avant de partir pour la Chine dans le numéro du 29 du même mois où, après s’être aventuré dans une montagne mystérieuse, il affronte des indigènes qui lui parle en « français tirailleur » (« toi devoir revenir en arrière »). Finalement, il doit faire face à partir du numéro du 7 mars au « Grand Chef », qui ressemble fortement à Fu Manchu, personnage inventé en 1912 par l’auteur britannique Sax Rohmer et qui incarne à l’époque la crainte du « péril jaune » dans la culture populaire occidentale. Le Grand Chef a d’ailleurs capturé une jeune femme blanche, la fille d’un grand industriel.

Cet arc narratif aurait sans doute pu continuer longtemps, mais, ayant pu récupérer les strips américains, la rédaction d’Aventures se presse de l’achever en consacrant, le 21 mars 1940, deux pages à sa version pirate de Superman/Yordi pour révéler aux lecteurs comment celui-ci finit par vaincre son adversaire asiatique. Finalement, sans transition (ni explication), l’histoire reprend le 28 mars la trame qui avait été laissée la mi-janvier et Superman/Yordi se retrouve de nouveau en Amérique.

Cet étrange épisode n’entame en rien la popularité du héros. En plus de ses périodiques la SAGÉ édite en effet de petits fascicules, notamment la collection « Les Dessins Animés », dont les numéros 8, 9 et 12 (sous les titres respectifs Le géant de pierre, La Torpille humaine et L’aviateur solitaire) sont consacrés à Superman/Yordi, preuve de la popularité qu’il suscite auprès du jeune lectorat.

Annoncée début février dans les pages d’Aventures puis de Jumbo, ces livret sont en réalité, comme pour les épisodes pirates de février et mars 1940, des récits de Ciclone composés en Italie, ce qui explique le fait qu’ils soient édités dans le sens de la largeur typique des publications transalpines. Sur la couverture de La Torpille humaine [voir l’image d’ouverture], réalisé par un artiste européen, le sigle sur la poitrine de Superman (le fameux « S ») a d’ailleurs été modifié, tout comme la couleur originale. Rien de quoi choquer les lecteurs d’Aventures vu que l’hebdomadaire est édité, comme le strip américain, en noir et blanc.

L’Occupation va poser de nouveaux problèmes à la publication des récits de Superman/Yordi. La débâcle et l’armistice forcent d’abord la SAGÉ à interrompre momentanément la parution d’Aventures en juin (le dernier numéro daté du 13 ne fait, vu les circonstances, que trois pages) avant de la reprendre en décembre. Ettore Carozzo et son équipe, cette fois, ont déménagé en zone libre, à Lyon, ville qui deviendra après-guerre le centre des traductions françaises de comics (avec, notamment, les éditions Lug qui imprimeront à partir de la fin des années 1960 des titres comme Strange, Nova, Titans ou Spidey).

La rédaction d’Aventures y publie la suite du strip américain là où ils l’ont laissé (avec cette fois, dix mois de retard) utilisant sans doute les réserves accumulées avant l’Occupation. Puis, la source se tarit immanquablement tandis que les États-Unis, bien que pas officiellement en guerre contre le Reich, prennent de plus en plus fait et cause pour les Alliés. Aussi, la direction de la SAGÉ doit-elle se rabattre sur de vieilles publications américaines pour continuer à proposer de nouvelles aventures de Superman/Yordi. On édite alors, et ce jusqu’en septembre 1941 (date de la fin de la parution d’Aventures) non plus les strips, mais de vieux numéros d’Action comics sortis aux États-Unis entre juin et novembre 1939.

Comme nous le verrons, dans un prochain article, ce choix obéit sans doute autant à des contraintes matérielles qu’à des considérations politiques. Les derniers épisodes publiés par Aventures n’ont en effet plus la saveur des premiers, notamment parce qu’ils se concentrent sur des enquêtes qui rappellent celles des bandes dessinées policières et évitent soigneusement tout propos politique. Il est vrai que les nazis ne voient pas d’un bon œil les aventures de Superman. Un article de presse publié dans Das schwarze Korps, l’organe de la SS, le 25 avril 1940, dénonce ainsi le super-héros (et ses créateurs juifs) en ces termes :

« Jerry Siegel, un gars intellectuellement et physiquement circoncis basé à New York, est l’inventeur d’un personnage haut en couleur, doté d’une impressionnante apparence, d’un corps puissant, d’un maillot de bain rouge des SS et qui s’amuse à voler à travers l’éther.

L’Israélite inventif a nommé ce type charmant affublé d’un corps surdéveloppé et d’un esprit sous-développé “Superman” […].

Comme vous pouvez le voir, il n’y a rien que les saducéens ne feraient pour de l’argent ! »

Cette attaque en règle s’explique non seulement par l’antisémitisme viscéral des militants nationaux-socialistes, mais parce que, comme nous le verrons dans un futur article, les valeurs portées par les strips de Superman sont en effet à l’exact opposé du discours hitlérien. Mais « vous en saurez plus au prochain épisode »…

Pour en savoir plus :

William Blanc, Super-héros, une histoire politique, Paris, Libertalia, 2018

William Blanc, « Superman, “l’homme de demain” », in : L’Histoire, n°448, juin 2018, p. 20-21

Jean-Michel Ferragatti, L’Histoire des Super-Héros  « Les Publications Américaines en France » (L'Âge d'Or 1939 - 1961), Marseille, éditions Neofelis, 2016.

Xavier Fournier, Super-héros, une histoire française,Paris, Huginn & Muninn, 2014.

William Blanc est historien, spécialiste du Moyen Âge et de ses réutilisations politiques. Il est notamment l'auteur de Le Roi Arthur, un mythe contemporain et de (2016), et de Super-héros, une histoire politique (2018), ouvrages publiés aux éditions Libertalia.