Titre de presse

L’Aurore

littéraire, artistique, sociale
1 octobre 1897 - 2 août 1914
Titre de presse

L’Aurore

littéraire, artistique, sociale
1 octobre 1897 - 2 août 1914
1 octobre 1897
Paris (France)
6 073
 
2 août 1914
information générale
Quotidien

Les Unes emblématiques de ce titre de presse

L’Aurore

18 janvier 1913

L’Aurore

2 février 1898

L’Aurore

31 décembre 1897

L’Aurore

1 octobre 1897

Transfuge de L’Intransigeant, Ernest Vaughan fonde en 1897 L’Aurore. Cet organe républicain de tendance socialiste est d’abord animé par Georges Clemenceau. Son départ en 1906 réduit largement l’audience du journal. Il cesse de paraître en 1914. C’est en Une de L’Aurore qu’Émile Zola publie son célèbre article « J’accuse...! » le 13 janvier 1898.

Article de combat, le "J'accuse...!" de Zola est en même temps une leçon d'écriture, un événement historique majeur et un phénomène de presse : plus de 200 000 exemplaires de L'Aurore sont diffusés dès les premières heures de parution.

Dans cet article en forme de lettre ouverte au Président de la République Félix Faure, Zola prend la défense du capitaine Alfred Dreyfus, injustement accusé de trahison.

Trois jours plus tôt le tribunal militaire a blanchi le véritable traitre, le colonel Ferdinand Walsin Esterhasy.

D'une grande densité, le texte qui tient du pamphlet et de la plaidoirie progresse à un rythme vigoureux jusqu'à la péroraison qui scande les termes "J'accuse" que Clemenceau, directeur de L'Aurore décide de retenir comme titre de l'article.

Zola et Alexandre Perrenx, le gérant de L'Aurore, sont tous deux poursuivis et condamnés à de lourdes amendes et à des peines de prison, ce qui conduit Zola à s'exiler à Londres durant onze mois.

Devenu célèbre pendant l'affaire, le journal connaît les années qui suivent un certain succès. Clemenceau y publie des articles anti-colonialistes, en particulier au sujet de la question marocaine qui allait déboucher, en 1905, sur la crise de Tanger (article du 13 juin 1904, du 2 avril 1905, du 18 juin 1905, etc.).

Après le départ de Clemenceau en 1906, le journal subit ensuite une érosion continue de ses ventes, jusqu'à sa disparition en 1914, en même temps que de nombreux journaux français lors de la Première Guerre mondiale.