Titre de presse

La Croix

1 avril 1880
Titre de presse

La Croix

1 avril 1880
1 avril 1880
Paris (France)
23 144
 
30 juin 1950
information générale
illustrée
Quotidien

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La Croix

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La Croix est un journal catholique conservateur créé par Emmanuel d’Alzon, prêtre de la Congrégation des assomptionnistes, en 1880. Quotidien depuis 1883, il continue d'être publié de nos jours, dans une version bien moins partisane et religieuse que par le passé.

Mensuelle pendant ses trois premières années d’existence, la première parution en quotidien de La Croix est datée du 16 juin 1883. La rédaction est alors farouchement antilaïque et antirépublicaine : le prix annoncé en première page est d’ailleurs d’un sou (valeur monétaire de l’Ancien Régime) et les pouvoirs publics seront obligés d’intervenir pour que La Croix accepte de modifier le prix affiché en « 5 centimes ».

Pendant plusieurs années, le journal paraît sous deux formats : celui d’un périodique de petit format destiné au lectorat populaire, et celui d’un journal grand format destiné à un public plus exigeant. De fait, le succès est au rendez-vous puisque le journal atteint un tirage de 160 000 exemplaires en 1895.

Cependant, en 1900, a lieu le procès de douze assomptionnistes, surnommés les douze « moines ligueurs » et accusés de mettre en danger l’ordre public et la République. Parmi eux, Vincent de Paul Bailly, l’un des fondateurs de La Croix. À l’issue du procès, le tribunal prononce la dissolution de la Congrégation.

Surtout, le pape Léon XIII demande aux assomptionnistes de se retirer de la rédaction de La Croix, ce qui entraîne la démission du père Bailly.

En 1901, Jules Bouvattier (1843-1917), avocat et ancien député, devient rédacteur en chef avec le père Georges Bertoye (1857-1929), officiellement sécularisé, et qui signe « Franc ». Pendant vingt-cinq ans, Franc développe le journal avec la volonté de défendre les droits de l’Église dans un contexte difficile.

En 1917, c’est Jean Guiraud, une personnalité reconnue de la résistance catholique à la politique laïque du gouvernement, déjà contributeur du journal, qui remplace Bouvattier. En vingt ans, il change profondément La Croix, en en faisant un journal plus complet et plus ouvert.

Quand éclate la Seconde Guerre mondiale, le journal continue de paraître jusqu’au 21 juin 1944 et ne sera autorisé à reparaître que le 1er février 1945 sous son nom d’avant-guerre — fait rare — grâce au comportement exemplaire de ses rédacteurs.

À partir de 1949, sous l’impulsion du père Émile Gabel (1908-1968), de nouvelles rubriques, comme le sport, le cinéma, la mode ou le théâtre, voient le jour. La Croix entame par ailleurs sa mue progressiste.

En mars 1968, La Croix sort sous un format tabloïd. En janvier 1972, elle devient La Croix-l’Événement.

Pour fêter son centenaire en 1983, La Croix-l’Événement se dote d’une nouvelle maquette plus attrayante, ouvre de nouvelles rubriques et voit arriver Noël Copin comme rédacteur en chef et directeur de la rédaction. Il y restera jusqu’à son départ en retraite à la fin de l’année 1994. Le nombre des lecteurs du journal continue toutefois de diminuer. C’est à cette époque que le journal choisit de reprendre son nom originel, La Croix, réaffirmant ainsi son identité catholique.

En 1995, une nouvelle impulsion est donnée par Bruno Frappat, nouveau directeur de la rédaction de La Croix et ancien directeur de la rédaction du Monde. Alors que l’ensemble de la presse est confrontée à une baisse du lectorat, le choix d’une diffusion le matin (depuis sa création, La Croix était publiée le soir) en janvier 1999, permet au journal d’augmenter ses ventes.

En 2005, Dominique Quinio devient directrice de la rédaction du journal et le restera pendant dix ans. Elle œuvre notamment à la modernisation du journal et à son passage au numérique.

Depuis février 2015, Guillaume Goubert est le nouveau directeur de La Croix.

Début 2016, une nouvelle formule a vu le jour : nouveau logo, maquette plus aérée, place de l’image renforcée, site Internet plus ergonomique. L’objectif : réaffirmer le positionnement catholique du journal tout en l’ouvrant encore davantage aux lecteurs de toutes les générations.