Titre de presse

Le Tintamarre

journal d'industrie, de littérature, de musique, de modes et de théâtres
2 avril 1843 - 31 décembre 1893
Titre de presse

Le Tintamarre

journal d'industrie, de littérature, de musique, de modes et de théâtres
2 avril 1843 - 31 décembre 1893
19 mars 1843
Paris (France)
2 672
 
31 décembre 1899
satirique
illustrée
Hebdomadaire

Les Unes emblématiques de ce titre de presse

Le Tintamarre est un journal satirique lancé en 1843 par le journaliste et critique Jules Lovy. Pluridisciplinaire et railleur, il aborde un large pannel de rubriques, de la littérature au théâtre en passant par la musique ou la mode. Sa publication se fait de moins en moins chronique au détour des années 1890 et son tirage, toujours plus discret, s’éteint progressivement au tournant du siècle.

Le 19 mars 1843, paraît le premier numéro du « journal  de littérature, de théâtre, de musique et d’industrie » Le Tintamarre. Son fondateur, le journaliste et critique Jules Lovy (1801-1863) a fait ses armes dans les rédactions du Journal pour rire, du Corsaire ou du Figaro avant de se lancer dans l’écriture de son propre titre. En juin 1848, le journal adopte temporairement un sous-titre évocateur, « Le Blagorama national ».

Publié à l'origine tous les dimanches via un système d’abonnement à 10 francs l'année, son prix varie au fil du temps jusqu'à atteindre 10 centimes le numéro.

Prosélytes du puff et des calembours aventureux, Léon-Charles Bienvenu (1835-1910) – également passé par Le Charivari – et Jean-Louis-Auguste Commerson (1802-1879) répandent leur verve dans les colonnes du journal. Le premier rédige des papiers sous le nom de Touchatout et devient rédacteur attitré dès 1865, copropriétaire en 1868 et enfin propriétaire en 1872 ;  Commerson de son côté, auteur de vaudevilles, emprunte divers pseudonymes tels que Napoléon Citrouillard ou Joseph Citrouillard – un bon mot partagé avec son confrère Lovy.

Les ventes sont toujours demeurées assez confidentielles ; on comptabilisait un total de 2 270 exemplaires écoulés en moyenne au mois de décembre 1866. Même si la popularité du journal s’avère toute relative, Le Tintamarre s'illustre néanmoins par une ironie et une satire acides, en témoigne la parution de la série d’articles « Les Pensées d’un emballeur », rédigée par Commerson.

La feuille vit ses derniers jours dans les années 1890 ; la publication est suspendue entre 1893 et 1899, puis connaît une courte relance la même année. Avant de plonger définitivement dans l'obscurité.