Écho de presse

Perdus au Pôle Nord : la désastreuse expédition Franklin

le par

Dessin de George Back, matelot à bord du HMS Terror, l'un des deux navires disparus à la suite de l'expédition Franklin - source : WikiCommons

En 1845, les prestigieux vaisseaux HMS Erebus et HMS Terror quittent l’Angleterre en direction du Nord afin d’explorer l’Arctique. Ils ne reviendront jamais.

Au printemps 1845, tandis qu’ils s’apprêtent à naviguer en direction de l’océan arctique, les bombardes Erebus et Terror n’en sont pas à leur premier rodéo. Sous le commandement du capitaine de la Royal Navy James Clark Ross, les navires menèrent entre 1839 et 1843 la plus conséquente expédition en Antarctique sous l’égide du drapeau britannique, alignant les découvertes géographiques, zoologiques et botaniques.

Quelques jours après le retour triomphal au pays, Le Journal des débats politiques et littéraires en publiait un compte-rendu copieux.

Mais les deux vaisseaux, spécialement conçus pour traverser les étendues glacées, sont affrétés deux ans plus tard en vue d’un défi encore plus audacieux : parvenir à franchir le fameux passage du Nord-Ouest, « raccourci » géographique ardu entre l’océan Atlantique et l’océan Pacifique à travers l’Arctique, déjà tenté une bonne cinquantaine de fois jusqu’alors, toujours en vain.

À la tête de l’expédition, l’officier John Franklin, familier des vaisseaux pour leur être venu en aide cinq ans plus tôt, en 1840, durant son mandat de gouverneur de Tasmanie. 130 hommes quittent avec lui les côtes anglaises à bord des HMS Erebus et HMS Terror le 8 mai 1845. Les premières nouvelles de l’expédition, quelques mois plus tard, sont  absolument positives.

« On avait à bord des deux navires, où tout al...

Cet article est réservé aux abonnés.
Accédez à l'intégralité de l'offre éditoriale et aux outils de recherche avancée.