Écho de presse

Novembre 18, la fuite du Kaiser : « Puisse mon abdication servir au bien de l’Allemagne »

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« Guillaume II déchu », gravure de Jean Veber, 1918 - source : Gallica-BnF

Contraint à renoncer au pouvoir, l'Empereur abdique officiellement le 9 novembre 1918 et s'enfuit en Hollande. Désigné comme le responsable de la guerre, il ne sera pourtant jamais livré aux vainqueurs.

Dès le début du mois d’octobre 1918, les bruits courent au sujet d’une abdication imminente de Guillaume II, l'empereur d'Allemagne ou « Kaiser », comme le rapporte jour après jour la presse française. L'Allemagne, qui subit depuis des mois la contre-offensive victorieuse des Alliés, se sait perdue.

La démission fin octobre du général Ludendorff, puis les mutineries des marins de Kiel le 3 novembre qui ont ouvert la voie à un mouvement révolutionnaire, ne laissent plus aucun doute : la chute de l’empire allemand est en marche.

Contre l’avis du chancelier Max de Bade, Guillaume II quitte Berlin pour s'enfuir à Spa, en Belgique, où il compte trouver la protection de l'armée. 

De tous côtés, on réclame désormais l’abdication de l'Empereur, que l'opinion publique désigne comme le premier responsable de la guerre.

Le 5 novembre, le président américain Wilson demande la capitulation sans conditions de l’Allemagne. 

Les jours suivants, le mouvement révolutionnaire s'étend à toute l'Allemagne du nord et de l'ouest. 

À Munich, la République est proclamée. La plupart des grands aristocrates, rois et princes du territoire allemand, sont déjà sur le chemin de l'exil. À Berlin, le gouvernement hésite à envoyer un ultimatum à l'Empereur. 

« Restera-t-il, restera-t-il pas », s’interroge Le Petit Journal le 5 novembre. 

Sous la pression des socialistes qui me...

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