Après la Première Guerre mondiale, la Palestine est placée sous mandat britannique. L'Empire britannique est favorable à l'installation des populations juives en Palestine. En 1917, dans une lettre adressée à Lionel Walter Rothschild, homme politique sioniste, Arthur Balfour, secrétaire d'État britannique aux Affaires étrangères écrit : « le gouvernement de Sa Majesté envisage favorablement l'établissement en Palestine d'un foyer national pour le peuple juif et fera tout ce qui est en son pouvoir pour faciliter la réalisation de cet objectif. » Encouragée par le mouvement sioniste, l'immigration juive s'accélère.
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Très vite, les tensions grandissent et les affrontements deviennent de plus en plus fréquents entre Juifs et Arabes. Manifestations, émeutes, la révolte arabe s'organise pour s'opposer au projet sioniste. Après la Deuxième Guerre mondiale, l'Empire britannique n'arrive plus à contrôler la situation sur place et soumet la question de la Palestine à l'ONU.
Le 29 novembre 1947, l’Assemblée générale de l’ONU se prononce pour le partage de la Palestine en deux États. Cette décision est adoptée par les États-Unis et l’URSS. Un vote qui permet la réalisation du rêve sioniste et la création de l'État d'Israël six mois plus tard mais qui marque aussi le début d’une tragédie durable.
Le 2 décembre 1947, La Croix annonce la décision de l'ONU :
La seconde session régulière de l’Assemblée générale de l’O.N.U. a pris fin le 29 novembre, à minuit. Elle s’est terminée par l’adoption du projet de partage de la Palestine en deux États : arabe et juif, projet qui a été voté par 33 voix (dont celle de la France) contre 13 et 10 abstentions. A la suite de ce vote, les délégués arabes ont quitté la salle des séances après avoir affirmé qu’ils ne considéraient pas liés par la décision de l’Assemblée et qu’ils conserveraient leur entière liberté d’action. Dans tout le monde arabe, c’est d’ores et déjà un véritable appel aux armes.
Les pays arabes rejettent le plan de partage et réclament la création d'un « État palestinien unique, démocratique et indépendant. »
Un peu plus de deux semaines après l’adoption par l’ONU du partage de la Palestine, Jean Chanderli est envoyé à Jérusalem par France-Soir.
Si la mort rôde derrière les célèbres oliviers rabougris, dans Jérusalem, que nous atteignons à travers des chicanes sévèrement gardées par des troupes britanniques, la panique, la terreur dominent tous les êtres. La Terre Sainte est devenue le royaume de la peur. C’est une impression écrasante que la tension constante qui crispe tous les visages.
Dès l’adoption du plan de partage par l’ONU, la Palestine s’enfonce dans la guerre civile. Juifs et Arabes s’affrontent tandis que Londres prépare la fin de son mandat, fixée au 14 mai 1948 à minuit. L’indépendance d’Israël est proclamée le même jour. Le lendemain, cinq États arabes – Égypte, Transjordanie (future Jordanie), Syrie, Liban et Irak – lancent leurs armées contre le nouvel État, ouvrant la première guerre israélo-arabe.
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