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Écho de presse

Le chemin de fer, machine à fausses prophéties

En France comme en Angleterre, le développement du chemin de fer ne s'est pas fait sans heurts, comme en témoigne la presse.
Marina Bellot

Ecrit par

Marina Bellot

Publié le

20 février 2017

et modifié le 22 novembre 2024

En France comme en Angleterre, le développement du chemin de fer ne s'est pas fait sans heurts, comme en témoigne la presse.

Le 21 février 1804, une locomotive à vapeur circule au Pays de Galles : c'est une première mondiale.

En France, une voie ferrée voit le jour dans le bassin minier de la Loire en 1827 pour le transport des marchandises. Elle est étendue aux voyageurs en 1832.

Pourtant, malgré l'immense progrès technique et social qu'il représente, le chemin de fer ne s'est pas développé sans réticences.

En 1905, alors que la Chambre des députés discute le rachat du réseau de l'Ouest, Le Matin ironise sur les fausses prophéties lors des premiers débats sur le sujet :

"Dans la séance du 14 juin 1836, François Arago [physicien et secrétaire perpétuel de l'Académie des sciences] déclara que le transit des marchandises étrangères à travers la France ferait perdre annuellement deux millions aux commissionnaires, aux rouliers, aux aubergistes, aux marchands de chevaux, aux charrons. Il ajoutait que, au passage des tunnels, les personnes sujettes à la transpiration seraient incommodées, qu'elles gagneraient (sic) des fluxions de poitrine, des pleurésies, des catarrhes."

En 1936, à l'occasion du centenaire de la création de la ligne Paris-Versailles, Le Petit Journal rappelle la méfiance d'Adolphe Thiers qui considérait le train à vapeur comme un "joujou" : "Ça ne pourra jamais servir, disait-il, que pour de petits voyages, ça ne supprimera pas la diligence",

Le quotidien revient aussi sur les réactions des députés en Angleterre lors du premier débat sur les chemins de fer :

"Il y eut à la Chambre des Communes d'ardentes protestations. Les campagnes, disait-on, allaient devenir inhabitables. Toutes les maisons situées dans le voisinage des chemins de fer étaient destinées à être incendiées par les charbons enflammés qui sortaient de la locomotive. Le bruit empêcherait les troupeaux de paître, les vaches de donner leur lait et les poules de pondre leurs oeufs. La fumée empoisonnerait tous les oiseaux. Un député assurait qu'aucune femme enceinte ne pourrait voir une locomotive sans qu'il lui arrivât malheur... Un autre s'écriait : — Supposez, messieurs, qu'une vache se trouve sur la voie au passage d'un train... Ce sera terrible."

Et de noter :

"Seuls l'accueillirent avec enthousiasme les poètes Victor Hugo et Lamartine, qui, au premier débat qui s'ouvrit à la Chambre des Représentants sur les chemins de fer, prononça ces paroles prophétiques : « C'est la conquête du monde, des distances, des espaces, du temps. Cela multiplie à l'infini les forces humaines. C'est l'inconnu, mais l'inconnu certain. »"

 

 

Marina Bellot

Ecrit par

Marina Bellot

Marina Bellot est journaliste indépendante, diplômée de l'Ecole de journalisme de Sciences Po. Elle a co-fondé en 2009 Megalopolis, un magazine d'enquêtes et de reportages sur la métropole parisienne, qu'elle a dirigé pendant trois ans. Elle est l'auteure de plusieurs ouvrages pédagogiques à destination des adolescents et a co-écrit une biographie de Jean-François Bizot, L'Inclassable, parue chez Fayard en 2017.

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