Généalogie

Un instituteur dans la famille ? Reconstituez sa vie grâce à RetroNews !

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Photo de classe des années 1940. © Tony Neulat.

Heureux les généalogistes qui comptent des membres du corps enseignant dans leur famille ! Les journaux anciens offrent une opportunité incroyable de retracer leur parcours, depuis leurs études jusqu’à leur retraite, en passant par leurs diverses mutations et décorations, sans compter les nombreuses surprises que l’enquête peut révéler.

Grâce à la presse ancienne, il est fréquent de débusquer un événement saillant de la carrière professionnelle d’un ancêtre, tel qu’une récompense ou un départ en retraite. À cet égard, tous les métiers ne se valent pas, certains étant beaucoup plus médiatisés que d’autres. Les artistes, les commerçants, les auteurs, les militaires, les policiers, les médecins,et tous les fonctionnaires en général sont en effet privilégiés par rapport aux simples artisans et agriculteurs , les journaux locaux et les publications officielles relayant généralement chaque étape de leur carrière. Il en est de même des instituteurs, comme l’illustre ce cas concret.

Intéressons-nous à Henri Florent Aligon, dont nous ne savons rien hormis les renseignements fournis par son acte de mariage en 1889 à Vierzon-Village (18) :

  • Il est instituteur à Vierzon-Village, est né vers 1868 à Savigny-en-Sancerre (18) et est fils de François, journalier, et de Clémentine Siguret.
  • Il épouse Lucie Vallée, née vers 1870 à Foëcy (18), fille d’André, jardinier, et de Madeleine Chameron.

On notera ce faisant l’admirable ascension sociale de ce fils d’ouvrier agricole, payé à la journée.

Débutons naturellement notre enquête en recherchant les termes « instituteur Aligon » au sein de la même colonne de journal, grâce à la recherche avancée. RetroNews nous propose 135 résultats ! C’est beaucoup pour un simple instituteur. Mais comme nous le constaterons progressivement, nous avons affaire à un double mot compte triple… Avant toute chose, trions les résultats chronologiquement à l’aide du menu déroulant situé au-dessus des vignettes de résultats. Le cinquième résultat, issu du Journal du Cher du 14 novembre 1885 nous intéresse au plus haut point :

« Voici les noms des jeunes gens et des jeunes filles qui ont été admis aux deux écoles normales de Bourges, à la suite des examens de 1885 :

École normale d’instituteurs : … Henri Aligon… »

L’article suivant, publié dans le Journal du Cher du 19 janvier 1888, est tout aussi intéressant :

« MOUVEMENT DANS LE PERSONNEL DES INSTITUTEURS.

Par arrêté préfectoral, ont été nommés :

Instituteurs stagiaires :

A Vierzon-Forges, M. Aligon, débutant. »

Ainsi, Henri Aligon a passé le concours à 17 ans pour devenir instituteur et a été admis à l’école normale de Bourges en novembre 1885. Deux ...

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