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La diatribe de Victor Hugo pour la liberté de la presse

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Photographie de Victor Hugo écrivant à sa table par son fils Charles, 1853 - source : Gallica-BnF

Septembre 1848. Alors qu’il est question, à l’Assemblée, de prolonger l’état de siège promulgué au mois de juin, Victor Hugo prononce une tribune enflammée en vue de défendre une liberté de la presse menacée par le pouvoir.

À la suite des mouvementées Journées de juin 1848, un état de siège à été prononcé à Paris. Un décret de l’Assemblée nationale délègue alors au général Cavaignac, ministre des Armées, le pouvoir exécutif. Le 11 septembre 1848 à l’Assemblée constituante, il est question d'une éventuelle prolongation de cet état de siège, supposé provisoire ; la liberté de la presse, acquise au mois de février et qui a vu fleurir de nombreux journaux d'opinion, risque d'être à nouveau réduite. Elle le sera bientôt d'autant plus.

En défenseur des libertés et en sa qualité de député (alors conservateur), l'écrivain Victor Hugo prend la parole pour faire valoir ce droit présumé inaliénable et déjà menacé. Ses propos, virulents et magnifiques, qui annoncent trois décennies plus tôt la loi « définitive » de 1881, sont rapportés par la Gazette nationale dans son numéro du lendemain.

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LE CITOYEN PRÉSIDENT. Le citoyen Victor Hugo a la parole. (Mouvement.)

LE CITOYEN VICTOR HUGO. J’arrive à la fin d’une discussion approfondie, et je ne prolongerai que peu de temps le débat.

Le comité de législation a donné implici...

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