Écho de presse

Lyon en flammes : les révoltes ouvrières des « canuts »

le par

Horrible Massacre A Lyon - Révolte des Canuts, estampe, Belfort ; 1834 - source : Gallica-BnF

Le 21 novembre 1831, plusieurs centaines d’ouvriers des soieries lyonnaises descendent de la Croix Rousse. Cette insurrection vient révéler les conditions de travail particulièrement pénibles qui règnent dans les ateliers de Lyon au début de l'ère industrielle.

Dans les années 1830, la production de soie à Lyon constitue une activité essentielle. C’est alors la première ville ouvrière de France. En 1815, on compte 15 000 métiers à tisser et plus de 100 000 en 1865. Mais elle souffre d’une conjoncture économique difficile et d’une organisation dispersée en de multiples ateliers. Les canuts, les ouvriers tisserands en soie à Lyon, voient leurs revenus baisser du fait de la disparition d’un tarif fixe pour les soieries.  D’ailleurs, Le Constitutionnel du 13 décembre 1831 analyse les causes du soulèvement et insiste sur les conditions de vie misérables des ouvriers : 

« La misère et le mécontentement des ouvriers, le manque de parole dans les tarifs promis par les fabricans n’auraient jamais produit une révolution aussi violente, si le carlisme, aux aguets, profitant de toutes les circonstances, n’avait pas tenté d’exploiter à son profit le mouvement des ouvriers […] il a aiguisé le poignard et trop lâche encore pour s’en servir, il l’a remis à des malheureux ex...

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