Chronique

Les photos de Chim, immense témoin d'une Espagne à feu et à sang

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Madrid, 14 juillet 1937, photographie de Chim parue dans Regards - source : RetroNews-BnF

David « Seymour » Szymin émigre de Pologne à Paris au début des années 1930, où il devient photographe sous le pseudonyme de « Chim ». À l'issue de la Guerre d'Espagne, il est déjà une légende du photojournalisme.

Chim connaît déjà l’Espagne lorsqu’il y pose le pied à l’été 1936 pour le compte de l’hebdomadaire illustré communiste Regards. Quelques mois auparavant, il y a suivi les conséquences de la victoire du Frente popular, illustrant les reportages de son confrère de plume Georges Soria.

Ses photos abondent en Une, en dernière page et en pages intérieures de Regards. L’hebdomadaire met en avant le photoreporter, comme ici pour son numéro du 1er octobre 1936 :

« Le photographe de Regards, Chim », précise l’hebdomadaire, montrant ainsi qu’il s’enorgueillit de compter ce dernier en son sein. Cela nous révèle, également, sa volonté de se l’approprier. En outre, dans la double page qui lui est offerte pour ses photos, l’hebdomadaire indique qu’il en possède l’« exclusivité » :

Tout le lexique employé par Regards concourt à poser le travail exceptionnel du photoreporter de guerre Chim. En Une, son reportage est qualifié d’« unique » ; dans la double page, la Rédaction indique qu’il « a été admis à fixer pour nos lecteurs les aspects de la vie à bord du Jaime 1er »… ce qui sous-entend que d’autres de ses confrères n’ont pas eu ce privilège.

On relèvera...

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